Bonne tenue du marché de l'immobilier d'entreprise européen au 1er trimestre 2011

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Selon la dernière étude publiée par la RCIS (The Royal Institution of Chartered Surveyors), la tendance sur le marché immobilier mondial est, à l'image de la reprise économique, à l'amélioration. L'étude s'est plus particulièrement intéressée au marché de l'immobilier d'entreprise et montre que les professionnels, notamment au sein de l'Europe émergente, ont une vision très positive du marché. L'investissement en immobilier commercial européen s'est amélioré sur les premiers de 2011, 14 pays sur les 19 que la RCIS a étudiés font état d'une hausse de la demande d'investissement. L'Allemagne est un des premiers pays européen à profiter de cette embellie puisque qu'il connaît la plus forte hausse tandis qu'en Pologne, en Scandinavie, en Russie et en République Tchèque, la demande reste positive et relativement stable.

Hors Europe périphérique, prix et loyers se portent bien

Sans surprise, l'activité des pays qui connaissent un fort endettement, Irlande, Grèce, Espagne et Portugal, continue de diminuer. Malgré tout, les prix grimpent dans d'autres parties de l'Europe et l'étude fait état d'un retour du goût pour le risque et les investisseurs peuvent à nouveau se permettre de faire un choix sélectif en recherchant les meilleures affaires. Une sélectivité qui s'explique notamment du fait de la nette amélioration du côté de la demande. Le marché locatif reprend des couleurs et les locataires sont au rendez-vous. Néanmoins, les prévisions en termes de fixation des loyers restent prudentes, dans la plupart des marchés, en partie à cause du nombre de surfaces encore vacantes. C'est en Russie que les professionnels interrogés sont les plus optimistes. Un optimisme que partagent les professionnels français qui estiment que la confiance retrouvée des entreprises va dans le sens d'une hausse de la demande et de la bonne tenue des loyers. En France, le RCIS constate quelques modifications importantes sur le marché de l'immobilier d'entreprise. « Le solde des conseils interrogés faisant part d'une augmentation de la demande de la part des locataires, alors dans le même temps ils rapportent une modération de l'augmentation des surfaces vacantes, trimestre après trimestre. »

Le marché immobilier des pays de l'Europe périphérique reste très fragile

Malgré les plans de sauvetage au sein de l'Europe périphérique, les pays concernés sont toujours en proie aux crises de la dette souveraine et leurs marchés immobiliers restent très fragiles. Les prévisions pour le deuxième trimestre ne sont pas très optimistes dans les pays périphériques qui doivent en plus faire face au risque de hausse des taux d'intérêts due au durcissement probable de la politique monétaire de la BCE.

En France, l'optimisme fait son grand retour

En France, les perspectives sont nettement meilleures. Les prévisions des professionnels restent positives pour le deuxième trimestre tant sur le front des loyers que des prix.

L'investissement immobilier reste une valeur « refuge »

Simon Rubinshon, directeur du service économique du RICS précise que « le moral [des professionnels] continue de s'améliorer pour la plus grande partie du marché immobilier dans le monde, ce qui reflète le fait que de nombreux pays commencent maintenant à profiter de la reprise de l'économie. L'immobilier dans certains pays reste cependant sous une pression considérable, mais ailleurs, il est en pleine expansion, à tel point que les gouvernements ont été contraints de prendre des mesures pour essayer de ralentir le mouvement. Cette divergence entre les leaders et les retardataires devrait, persister encore quelques temps. » Dans la continuité de l'étude du RCIS, Karl Delattre, FRICS, Directeur Général Délégué, BNP PARIBAS REIM estime que« L'investissement en immobilier est toujours une alternative intéressante par rapport à d'autres catégories d'actifs. Cela contribue à soutenir le marché de l'investissement et ceci particulièrement pour les immeubles offrant des loyers sécurisés, ou pour les immeubles « verts ». Les utilisateurs recherchent eux aussi des immeubles « verts », ce qui engendre une forte demande pour cette catégorie de biens, alors que les autres bâtiments prennent plus de temps pour être reloués. »

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