Qu'ils soient Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Hollandais, Belges, Suédois, Polonais ou Hongrois, neuf entrepreneurs sur dix (89 %) affirment que les prélèvements obligatoires (impôt, taxes, cotisations sociales...) pratiqués dans leur pays sont élevés. Les 700 chefs d'entreprises interrogés pour les besoins du sondage réalisé par Ipsos mesurant l'attractivité fiscale de ces dix pays européens sont tous d'accord sur un point, et ce qu'ils soient français ou non, la fiscalité en France est loin d'être séduisante.
Pourtant, en un an la proportion des chefs d'entreprises qui considère que le niveau des prélèvements obligatoires est très élevé en France passe de 59 % en 2009 à 48 % en 2010. Une amélioration qui ne joue pas sur sa position dans le classement car l'ensemble des pays faisant partie de l'échantillon ont fait des efforts pour abaisser le niveau de leurs prélèvements sociaux. Pour preuve, le taux d'imposition des entreprises en Europe, c'est-à-dire le rapport entre la somme des impôts et des taxes des entreprises et le PIB, est passé de 13,6 % à 13 %, d'après les données de l'OCDE. Mais l'Hexagone n'est pas le seul pays à pâtir d'une mauvaise image fiscale et partage la queue du classement avec l'Italie et la Belgique. Une mauvaise impression qui n'est pas infondée puisque selon l'OCDE, ces trois Etats ont un taux de prélèvements obligatoires qui se situe au-delà de la moyenne européenne.
Les dirigeants d'entreprises sont davantage attirés par la réglementation fiscale de la Pologne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas. Une perception qui est là aussi en phase avec les chiffres de l'OCDE : ces trois pays ont effectivement un taux de prélèvements obligatoires des entreprises inférieur à la moyenne des dix pays concernés par l'enquête Ipsos. Le cas de l'Allemagne est plus singulier. Elle est plébiscitée par les entrepreneurs européens mais pas par ses nationaux. La proportion des entrepreneurs outre-Rhin qui considèrent que leur pays est attractif reste très faible, 25 % contre une moyenne européenne de 29 %. En France, seulement 9 % des dirigeants ont une vision positive de la fiscalité de leur pays. Entre les deux, émerge un groupe intermédiaire, composé de la Suède et de la Hongrie, considéré par les dirigeants de sociétés comme des pays moyennement attractifs. L'Allemagne se retrouve dans ce groupe car son attractivité fiscale contestée par ses propres entrepreneurs est plébiscitée par les autres territoires européens.
Attractive ou pas, la très grande majorité des chefs d'entreprises européennes continue à estimer que la réglementation fiscale dans leur pays est de plus en plus compliquée. Un avis partagé par plus de sept entrepreneurs sur dix, seuls 21 % des répondants considèrent à l'inverse qu'elle a tendance à se simplifier.
Il n'y a pas que la simplicité qui fasse défaut aux yeux des dirigeants. Les chefs d'entreprises sont également sensibles à la stabilité juridique et réglementaire. 53 % d'entre eux citent ce facteur comme l'un des aspects fiscaux déterminants dans le choix d'un pays pour une éventuelle implantation à l'étranger. Viennent ensuite l'impôt sur les sociétés et les charges sociales. La France se distingue encore une fois en plaçant en tête de l'attractivité fiscale, les charges sociales. Un résultat sans doute lié au niveau élevé des cotisations sociales à la charge des entreprises françaises, qui représentent d'après l'OCDE 12,5 % du PIB national, ce qui équivaut à 70 % du total des prélèvements obligatoires. En revanche, le niveau d'imposition sur le revenu apparaît secondaire dans le choix d'un pays pour y implanter son entreprise.
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