L'examen de la loi portant réforme de l'ISF a été le théâtre de nombreux débats animés entre le gouvernement et les parlementaires socialistes qui ont à maintes reprises mis en exergue le caractère inégalitaire de cette loi. Car selon eux la réforme conduit à réduire l'ISF des plus riches et ce cadeau aux plus favorisés des français va inévitablement reporter une partie de cet allégement sur les moins aisés. Alors que sénateurs et députés, affiliés à la majorité présidentielle, ont adopté la loi portant réforme de l'ISF, contre l'avis de leurs collègues socialistes, ces derniers ont sans grande surprise saisi le Conseil constitutionnel.
Les parlementaires de gauche dénoncent, selon nos confrères des Echos, notamment une « rupture d'égalité devant les charges publiques » suite à la moindre progressivité de l'ISF engendrée par la réforme de l'ISF.
Cette réforme devrait permettre dès 2011 à l'ensemble des contribuables dont le patrimoine se situe entre 800.000 euros et 1,3 million d'euros de ne plus être soumis à l'ISF. En revanche, ceux qui possèdent un patrimoine valorisé à plus de 1,3 million d'euros continueront à déclarer et à payer l'ISF. Mais exceptionnellement, la déclaration et le paiement de l'ISF sont repoussés au 30 septembre.
Ce n'est qu'en 2012 que la véritable refonte de l'ISF prendra forme. Le barème de l'ISF sera alors composé de deux taux, contre six actuellement. Un premier taux fixe de 0,25 % taxera les patrimoines compris entre 1,3 million d'euros et 3 millions et au-delà le taux d'imposition sera de 0,50 %. Mais plus question de progressivité ! Les taux s'appliqueront dès le premier euro de patrimoine. Malgré tout la réforme version ISF 2012 permettra à la quasi-totalité des assujettis ISF de réduire la note à payer. En contrepartie de cet allégement d'ISF d'autres impôts ou taxes vont augmenter et ne concerneront pas uniquement les plus riches. Un transfert de charges sur les moins favorisés que le groupe parlementaire socialiste à l'origine de la saisine du Conseil constitutionnel juge inadmissible et qualifie de « rupture d'égalité ». Le Conseil constitutionnel peut leur donner raison...ou tort, la réponse sera connue dans une poignée de jours retardant d'autant l'entrée en vigueur de la loi.
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