La Banque de France est chargée d'effectuer le 15 juillet de chaque année, le calcul des taux de rémunération des livrets d'épargne réglementés selon des formules mathématiques qui combinent des taux observés sur le marché monétaire et l'augmentation des prix à la consommation. En juin 2011, le loyer de l'argent est resté bas : les taux du marché monétaire, au jour le jour et à trois mois, se sont établis respectivement à 1,12 % et 1,49 % en moyenne. De plus, le glissement annuel de l'indice des prix à la consommation hors tabac s'est établi, pour sa part, à 2,1% en juin 2011.
Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France, a estimé qu'il n'y avait pas lieu d'invoquer les circonstances exceptionnelles. Dès lors, en application des règles de calcul du taux de rémunération du livret A, celui-ci doit être porté à 2,25% au 1er août. Ce taux permettra de maintenir une rémunération de l'épargne réglementée positive en termes réels, c'est-à-dire inflation comprise. Cette augmentation a été confirmée par le gouvernement et devrait réjouir les nombreux épargnants détenteurs d'un livret A.
Mais cette nouvelle ne sera sans doute pas accueillie avec autant d'enthousiasme par les assureurs. Depuis plusieurs mois, la collecte nette (dépôts - retraits) sur les contrats d'assurance-vie ne cesse de diminuer, notamment à cause de la concurrence du livret A. Sont plus particulièrement touchés les fonds et les contrats d'assurance-vie en euros déjà fortement impactés par les baisses de rendement qu'ils subissent depuis plusieurs années, une rémunération qui va sans aucun doute souffrir à plus ou moins brève échéance de la crise de la dette européenne. Ces contrats et leur rémunération sont fortement concernés par les niveaux alarmants d'endettements des Etats puisqu'ils sont principalement constitués de placements obligataires dont des obligations d'Etat de la zone euro. Une raison de plus pour préférer les poches actions et plus généralement les unités de compte des contrats d'assurance-vie. Certes ces placements sont « plus risqués » dans l'absolu mais permettent d'espérer un gain à long terme nettement supérieur à la rémunération des fonds en euros et du livret A.
Le livret A relève de l'épargne de précaution et ne doit pas être considéré comme un placement alors que l'assurance-vie est un placement à part entière qui permet notamment de profiter des marchés financiers et d'investir dans l'immobilier à des conditions fiscales avantageuses. L'un doit donc permettre de faire face aux besoins à court terme tandis que l'autre est un placement à long terme permettant d'organiser son patrimoine et sa transmission.
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