(AOF) - Le rebond consécutif à la publication de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux Etats-Unis n'a été que de courte durée. Les investisseurs attendent désormais une réponse politique forte de l'Europe pour qu'elle arrête la contagion de la crise de la dette souveraine à l'Italie et à l'Espagne. Selon RBS, il faudrait qu'elle ouvre la voie à des rachats massifs d'obligations par la Banque centrale européenne. A Paris, Natixis s'est cependant distingué à la hausse grâce à ses bons résultats. L'indice CAC 40 a perdu 1,26% à 3728,56 points et le FTSE Eurotop100, 2,08% à 2033,92 points. Le CAC a enregistré en séance un nouveau plus bas 2011 à 3219,07 points, soit son niveau le plus faible depuis le 17 juillet 2009. En clôture, il s'agit de son plus bas depuis le 20 juillet 2009. L'indice parisien a enregistré 10 séances consécutives de baisse, un record. L'action Delhaize (- 3,45% à 45,39 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice belge de référence, le BEL20, victime de la publication de résultats trimestriels décevants. Une réaction boursière qui s'explique aussi par le marasme qui touche actuellement les marchés boursiers mondiaux. Au deuxième trimestre, le distributeur belge a réalisé un résultat d'exploitation en recul de 7,8% à 209 millions d'euros, soit en deçà du consensus Reuters de 217 millions d'euros. Delhaize a également fait part de sa confiance sur la fin de l'année. A Paris, Natixis a échappé à la baisse, terminant sur une progression de 10,95% à 3,07 euros. Les investisseurs saluent la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes et la confirmation des objectifs. Natixis a publié au titre du deuxième trimestre un résultat net de 505 millions d'euros contre 447 millions attendu par les analystes. L'an dernier, le bénéfice net de la filiale de BPCE s'élevait à 522 millions d'euros. Le produit net bancaire a progressé de 3% sur la période à 1,768 milliard d'euros. En revanche, Dexia a perdu 2,48% à 1,615 euros. La banque a publié au titre du deuxième trimestre une perte de 4,032 milliards d'euros ; la plus lourde de son histoire. C'est un chiffre supérieur aux prévisions des analystes, qui anticipaient une perte de 3,640 milliards seulement. Dexia a indiqué que sa contribution au plan d'aide à la Grèce a eu un impact négatif de 338 millions d'euros au deuxième trimestre. La contre-performance de la banque franco-belge s'explique aussi par la vente d'actifs risqués. L'établissement avait déjà indiqué que cette cession pèserait à hauteur de 3,6 milliards d'euros dans les comptes.
L'économie américaine a créé 117 000 emplois au mois de juillet. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur 85 000 créations. Le chiffre de juin a en outre été révisé de 18 000 à 46 000. Le taux de chômage est ressorti à 9,1%, au-dessous du consensus de 9,2%. La production industrielle allemande a reculé de 1,1% en juin alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 0,1%. Le chiffre de mai a en outre été réduit à 0,9%, contre 1,2% en première estimation. Le déficit commercial français s'est élevé 5,598 milliards d'euros en juin contre 6,415 milliards d'euros en mai. Le consensus Reuters était de -6,5 milliards d'euros. A la clôture, l'euro cote 1,4172 face au billet vert.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5
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