La croissance allemande s'essouffle (PIB : +0,1% au T2)

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Mardi 16 août, la croissance allemande pour le deuxième trimestre 2011 a été annoncée à +0,1%, contre 0,5% selon les prévisions des économistes. Pour les experts de CM-CIC Securities , « le PIB du T2 déçoit fortement. Il a progressé de seulement +0,1% en glissement trimestriel (attentes : +0,5%) après une hausse de +1,3% au T1 (chiffre révisé à la baisse, initialement : +1,5%). La croissance a également ralenti en glissement annuel : +2,8% au T2 (non ajusté des variations saisonnières ; attentes : +3,2%) vs +5,0% au T1 (chiffre révisé à la baisse : +5,2% auparavant). » Les économistes de BNP Paribas notent toutefois que « selon l'Office fédéral des statistiques, l'investissement en machines et biens d'équipement [...] a soutenu l'activité. » En revanche, « les exportations nettes ont [...] apporté une contribution négative à la croissance sous l'effet d'une expansion des importations supérieure à celle des exportations. De même, la consommation privée ainsi que l'investissement dans la construction [...] ont pesé sur la croissance au deuxième trimestre. » Le rebond ne semble pas pour demain. On estime chez BNP Paribas que « l'Allemagne devrait se maintenir sur un sentier de croissance modérée au cours des prochains trimestres. Les enquêtes (IFO, PMI, ZEW) annoncent en effet un ralentissement sensible de la croissance dans le secteur manufacturier et, dans une moindre mesure, dans les services. » La perte de vitesse de l'économie allemande ne présage rien de bon pour la zone euro, où le ralentissement est une fois encore flagrant : « Au cours du 2e trimestre 2011, l'activité dans la zone euro a ralenti d'une façon assez marquée, » écrivent les économistes de BNP Paribas, qui relèvent que « selon l'estimation d'Eurostat publiée ce matin, la croissance du PIB n'était que de 0,2% t/t au 2e trimestre, après 0,8% au 1er trimestre 2011. » Dans ce contexte se trouvent renforcées les attentes du marché quant à l'issue du sommet franco-allemand de ce mardi, qui verra Angela Merkel et Nicolas Sarkozy discuter de nouvelles propositions de gouvernance de la zone euro : la chancelière allemande et le président de la République devraient se déclarer favorables à l'introduction de nouvelles règles d'encadrement des déficits au sein de l'Union monétaire.

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