Selon les prévisions publiées lundi par la société d'analyse financière Oddo Securities, les indicateurs de santé économique de la France et de l'Allemagne seront en recul, notamment en ce qui concerne le secteur manufacturier.
A titre d'exemple, le PMI manufacturier hexagonal (préliminaire) du mois d'août est estimé à 49,7, contre 50,5 en juillet, il passerait donc sous la barre des 50 qui indique une contraction de l'activité. Parallèlement à cette dégradation d'opinion des directeurs d'achat du secteur industriel, le PMI des services est quant à lui attendu à 53,5 contre 54,2 le mois dernier. Cet indice en baisse est signe d'un ralentissement de l'expansion de l'activité. Outre-Rhin, le PMI manufacturier (préliminaire) montrerait également des signes de faiblesse et retomberait à 50,6 selon les estimations, après 52,0 en juillet et le PMI services est prévu à 52,0 contre 52,9. Autre baisse à souligner, celle de l'indice composite de la zone euro qui devrait s'établir à 50,0 en août après avoir affiché 51,1 en juillet, tout comme celle du PMI manufacturier qui est revu à la baisse de 0,9 point alors qu'il s'élevait à 50,4 le mois précédent. Quant au PMI services, il se replierait de 0,7 point reculant ainsi à 50,9.
D'autres indicateurs doivent également être publiés prochainement. L'indice IFO de l'Allemagne relatif au climat des affaires qui s'établissait à 112,9 en juillet est annoncé en baisse de 1,9 point. Celui de la situation actuelle est aussi revu à la baisse et passerait à 119,8 contre 121,4 le mois dernier. L'indice IFO des anticipations décroît de 2,2 points pour arriver à 102,8. Concernant, ces indices, le bureau d'études Oddo Securities note qu'ils « restent déconnectés de la réalité mesurée par le PIB ou les PMI » et qu'une « forte correction serait logique ». Les mauvaises anticipations de l'analyste financier s'expliquent aussi par le timing de l'enquête menée début août sur la confiance des directeurs d'achat de la zone euro. Selon Oddo Securities, « ces enquêtes ont été menées majoritairement durant la première quinzaine d'août, période très agitée (chute des marchés d'actions, révisions des perspectives économiques, notamment aux US). » De plus, « Le message négatif a été confirmé par la (quasi) stagnation des chiffres de PIB au T2, en France (0.0%) et, de manière plus inattendue, en Allemagne (+0,1% après 1,5 au T1).» Il est donc crucial selon Oddo Securities « de voir si le sentiment sur l'état de l'économie réelle du noyau franco-allemand s'affaiblit davantage, se stabilise ou donne quelques signaux positifs. » D'autant que la zone euro ne peut espérer aucun soutien de la part des pays périphériques de la zone.
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