Immobilier : les SCPI font un tabac !

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En période d'instabilité économique et financière, où la bourse souffle le chaud puis le froid sur des investisseurs paralysés par la peur, l'immobilier constitue la valeur refuge par excellence. Mais investir dans l'immobilier n'est pas sans contrainte ni à la portée de toutes les bourses. Une réalité qui conduit de plus en plus d'épargnants à se tourner vers les sociétés civiles de placement immobilier ou plus simplement les SCPI. En 2011, les épargnants ont donc à nouveau succombé en masse au charme des SCPI. Ce placement qualifié de « pierre papier », car il permet d'investir dans la pierre sans pour autant devenir propriétaire d'un bien immobilier en direct, a plus que jamais suscité l'intérêt des particuliers.

Les SCPI ont toujours le vent en poupe

Les 138 SCPI présentes sur le marché confirment leur succès en 2011 après avoir pulvérisé l'an dernier un record vieux de 25 ans. En 2010, les SCPI ont collecté sur l'ensemble de l'année 2010 2,46 MdsE, soit trois fois plus qu'en 2009 et 2008. Sur les six premiers mois de l'année, l'Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) révèle que le placement pierre papier a déjà aspiré 962,10 millions d'euros, soit 60 % de plus qu'à la même période en 2010 (600 ME). Pour Arnaud Dewachter, Délégué général de l'Aspim, « 2011 pourrait constituer une nouvelle année record pour la collecte nette des SCPI, [...] Avec près d'un milliard d'euros perçu en cette première moitié de 2011, les SCPI ont enregistré un niveau de collecte déjà supérieur à celui des années 2008 ou 2009.»

Les épargnants plébiscitent les SCPI de rendement mais délaissent les SCPI Scellier

La croissance des SCPI est principalement attribuable aux SCPI diversifiées (murs de commerce, bureaux...) qui voient leur progression augmenter de plus de 135 %. Même si les SCPI fiscales ne sont pas en reste, l'attractivité des SCPI Scellier a considérablement diminué avec une collecte de 66 ME, soit moins 38 % par rapport au 1er semestre 2010. L'Aspim relativise toutefois la chute des SCPI Scellier en rappelant que cela « reste remarquable pour un produit de défiscalisation principalement vendu dans les derniers mois de l'année. » D'autres signes prouvent que les épargnants sont friands de SCPI, notamment la rareté relative des vendeurs sur le marché secondaire des SCPI qui ne connaît pas actuellement de problème de liquidités. Car si les SCPI présentent de nombreux avantages pour les épargnants, notamment une rentabilité honorable sur le long terme, on peut leur reprocher ne pas être un placement très liquide. Après avoir rappelé que les SCPI représentent désormais une capitalisation de 23,44 MdsE (NDLR : contre presque 1.500 MdsE pour l'assurance-vie et 200 MdsE pour le livret A) Patrick de Lataillade, président de l'Aspim, expliquent l'ampleur de ce plébiscite des épargnants pour les SCPI, « par leurs qualités reconnues de placement à long terme et particulièrement appréciées des épargnants dans l'environnement troublé que nous connaissons. Les remarquables performances que nous observons encouragent donc la réflexion sur les voies de développement des fonds immobiliers destinés au grand public dont les SCPI sont aujourd'hui les principaux représentants. »

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.