Crédit immobilier : 30 % des banques baissent leur taux en septembre.

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

L'enquête du courtier en crédit immobilier Meilleurtaux.com menée auprès de ses banques partenaires révèle que 30 % des banques baissent leurs taux de crédit immobilier en septembre. Un mouvement qui jusqu'alors n'avait été que marginal. « En août dernier, la plupart des banques avaient décidé de laisser leurs taux inchangés (69%) et 8 % seulement avaient procédé à des baisses, » rappelle Meilleurstaux.com. Les banques ayant baissé leur taux de crédit immobilier l'ont fait en moyenne de 0,13 %, certaines d'entre elles allant jusqu'à 0,30 % de réduction. Si un petit tiers des banques partenaires de Meilleurtaux.com ont donc rendu leur taux de crédit immobilier plus attrayants, 61 % d'entre elles ont en revanche opté pour des taux stables et seules 9 % les ont relevés (de 0,12 % en moyenne).

La défiance à l'égard de la bourse à l'origine de la baisse des taux de crédit immobilier

Cette propagation des baisses de taux de crédit immobilier dans le secteur bancaire tient, selon Meilleurtaux.com, principalement de la « baisse importante de l'OAT 10 ans, taux des obligations d'Etat utilisé comme référence par les banques pour déterminer le niveau des taux fixes. Alors qu'il avait atteint 3,80 % en avril dernier, l'OAT 10 ans est redescendu à 2,70 % le 6 septembre, revenant ainsi au même niveau qu'à l'automne dernier, au moment où les taux de crédit atteignaient leur plus bas historique (3,56 % en moyenne sur 20 ans). » Le courtier avance deux explications au phénomène : la dégringolade des indices boursiers incite les investisseurs à se reporter vers les obligations qui voient ainsi leurs taux diminuer. De plus, « la situation économique dans les pays très endettés comme la Grèce, l'Italie ou le Portugal » provoque une hausse des taux d'emprunt d'Etat dans ces pays jugés « fragiles » et une baisse ceux des pays jugés plus « sûrs » (notés AAA) comme la France, qui jouent un peu le rôle de valeur-refuge. « Compte tenu du niveau bas de l'OAT, » insiste Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez Meilleurtaux.com, « les banques ont théoriquement une marge de manœuvre pour diminuer leur taux de crédit... Mais toutes n'ont pas répercuté cette baisse. Celles qui l'ont fait ont clairement un objectif de conquête de nouveaux clients en ce mois de septembre traditionnellement propice aux transactions immobilières »

Une disparité accrue entre les offres de taux de crédit immobilier

Pour Meilleurtaux.com, il ne fait pas de doute que les taux de crédit immobilier affichés par les différentes enseignes du monde bancaire vont s'étager de façon beaucoup plus prononcée. « Dans les mois à venir, une grande partie des banques devraient opter pour la stabilité, attendant notamment de voir si la baisse de l'OAT est durable, » note Hervé Hatt, le directeur général de Meilleurtaux.com « Par ailleurs, en prévision de la mise en place des règles prudentielles de Bâle III et compte tenu des tensions sur le refinancement, certaines banques pourraient faire le choix de reconstituer leurs marges et rester prudentes sur la croissance de l'encours de crédit. Chacune adaptera alors ses taux en fonction de sa stratégie. » Le patron du courtier en crédit immobilier estime même que « les écarts de taux déjà importants - jusqu'à 0,70 point au sein d'une même région - pourraient ainsi continuer à croître. » Dans cet environnement moins homogène, selon Hervé Hatt, « l'intérêt pour les futurs emprunteurs [est] de faire jouer la concurrence... »

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.