Malgré la décision de conseil constitutionnel allemand de juger conforme à la constitution le plan d'aide à la Grèce, il semble que le violon allemand ne soit pas tout à fait accordé à l'orchestre européen. En effet, la BCE a annoncé vendredi dans un communiqué que Jürgen Stark, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, avait démissionné de son poste pour des raisons personnelles. Pourtant, cité par CNBC, Manfred Neumann, Professeur émérite d'économie à l'Université de Bonn, considère la démission de Stark comme un fait révélateur des dissonances qui touchent la zone euro : « Stark avait la même vision qu'Axel Weber et que le président actuel de la Bundesbank. C'est une position que tous les Allemands ont. On a là le signe de problèmes importants au sein de la Banque Centrale. Les Allemands ont clairement un problème avec la manière dont est dirigée la BCE. » On ne peut donc que s'inquiéter d'une telle nouvelle, qui fragilise un peu plus la politique menée par Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE.
Autre fait révélateur de tensions au cœur de la zone euro : la récente perte de contrôle lors de l'allocution de Jean-Claude Trichet jeudi à la suite d'une question posée par un journaliste allemand, qui désirait savoir si l'Allemagne devait abandonner l'euro et revenir au deutschemark, à l'heure où la crise de la dette en Europe secoue les marchés, et effraie les électeurs. Les directeur de la BCE a répondu en substance, en haussant le ton de manière inhabituelle, que c'était grâce à l'euro et à la BCE si l'inflation avait été maitrisée pour rester sous les 2% d'augmentation chaque année. Il a ainsi réaffirmé la solidité des institutions de la zone euro, qui semble pourtant de fissurer chaque fois que l'Allemagne manifeste sa réticence à payer pour sauver les pays en proie à la crise de la dette souveraine.
Les marchés boursiers ont subi de plein fouet le vent de panique qu'a suscité la démission de Jürgen Stark du conseil des gouverneurs de la BCE. Le CAC 40 perd 3,60% vendredi, et atteint les 2974,59 points. Depuis le 1er janvier, l'indice vedette est à -21,82%. Ce sont les valeurs bancaires qui ont été à nouveau attaquées vendredi : la Société Générale voit son titre chuter de 10,58% à 16h00 (-56,63% depuis le 1er janvier) pour atteindre 17,7 euros, quand le Crédit Agricole perd 7,77%, et Natixis 7,60%.
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