Alors que tant de sociétés de gestion et de gérants rasent les murs après un été éprouvant et pernicieux pour les économies des épargnants, chez AFIM-OFP le sourire est plutôt de mise. Et il y a de quoi. AFIM OFP 400, un fonds Global Macro, dont l'objectif est de faire EONIA + 400 points de base, occupe la première place de sa catégorie avec un gain de 11,85 % depuis le début de l'année (à la date du 19 septembre). Il surperforme ainsi en moyenne les 137 autres fonds Global Macro de 16,78 %. AFIM OFP 150, un fonds d'arbitrage de dette qui vise une performance équivalente à celle de l'EONIA + 150 points de base, a également ravi depuis plusieurs mois à ses 69 concurrents la première marche du podium avec une performance depuis le début de l'année de 5,39 %. Quant à AFIM-OFP Euro Sovereign Bond, un fonds investi en dette de pays Investment Grade AAA-AA (pays à notation élevée et réputés à risque faible), il appartient au top 3 des « Obligations Euros Emprunts d'Etat » avec une appréciation de + 7,10 % depuis le 1er janvier 2011. Emeric Challier, le responsable de la gestion Global Macro chez AFIM OFP, nous livre les clefs de la performance de ses fonds.
La philosophie des fonds AFIM OFP est qu'un fonds flexible doit se donner les moyens de l'être afin de dégager de la performance. Pour être réellement flexible, il faut être investi sur des actifs liquides. Notre travail chez AFIM OFP consiste à identifier ces actifs liquides et à les distinguer de ceux qui sont illiquides.
Le crédit -les obligations d'entreprise- est un marché illiquide. Nous n'en mettons donc que marginalement dans nos fonds.
Les obligations des grands pays : au sein de la zone euro, les obligations allemandes, les obligations françaises de façon plus marginale, ainsi que les obligations italiennes ; hors zone euro, les obligations américaines, anglaises, japonaises, en somme les obligations de grands pays ayant une certaine indépendance en terme de politique monétaire.
Avant que S&P n'annonce sa décision de dégrader l'Italie, nous étions préalablement sortis des obligations italiennes entre 2 et 5 ans et nous étions positionnés sur les obligations italiennes aux maturités les plus longues car nous nous attendions à un tel événement. Nous savons d'expérience que lorsqu'il se produit les maturités longues subissent des hausses de taux beaucoup moins importantes que les maturités courtes. Dans le cas de la dette italienne, notons du reste que le marché se prépare depuis un certain temps à un événement sinon à un accident. Cela fait un moment qu'il vend les obligations à maturité courte (2 à 5 ans). Résultat, les taux sur les obligations italiennes à 1 an et 2 ans ont fortement remonté ces temps derniers, pour passer de 0,50 % à 1 %. Croyez-moi 50 points de base de hausse sur le marché des taux, c'est beaucoup. Donc, si votre question est en fait « avez-vous été pris au dépourvu par la décision de S&P ? » ma réponse est qu'AFIM OFP ne l'a pas été.
Nous commençons doucement mais sûrement à sous-pondérer la France dans les portefeuilles. Nous sommes en train de sortir nos papiers français court terme, entre 2 et 5 ans. Et lorsque nous investissons dans de la dette française, nous le faisons encore une fois sur des papiers longs, soit des obligations de 10 à 30 ans, parce que nous les savons moins sensibles que les obligations à maturité courte et que leurs taux d'intérêt augmenteront moins.
Lorsque nous verrons des accords entre Européens et quand la Banque Centrale Européenne annoncera qu'elle procèdera comme la Réserve fédérale des Etats-Unis à un quantitative easing en rachetant tous les bons du Trésor des Etats de la zone euro et fera ainsi baisser les taux courts.
Les devises assurent une grande liquidité. Nous intervenons donc sur le marché des changes sans complexe. Ainsi que sur les marchés actions avec AFIM OFP 400. Mais en l'occurrence nous ne prenons pas de pari sur des valeurs spécifiques. Nous préférons acheter et vendre des indices actions.
Si survient un éclatement de la zone euro, nos fonds sont bien positionnés, car nos portefeuilles sont très engagés sur l'Allemagne et nous ne nous écarterons pas de cette ligne de conduite tant que nous ne verrons pas un rayon de soleil trouer la couche de nuages qui obscurcit l'horizon en Europe. En fait, le risque pour notre gestion n'est pas que l'environnement se dégrade mais plutôt qu'il s'améliore réellement. Dans pareil cas, nous nous renforcerons sur les dettes italiennes et françaises et nous vendrons de l'Allemagne. Mais nous n'en sommes pas là.
Notre exposition aux actions dans AFIM OFP 400 est réduite à la portion congrue. Nous avons repris quelques positions dans les creux de marché de la semaine du 12 septembre, mais si la valorisation des actions nous parait alléchante, nous ne pensons pour l'heure qu'il existe actuellement un catalyseur à même de soutenir un rebond durable. On note d'ailleurs aux Etats-Unis que les particuliers sortent régulièrement des fonds actions. Les flux sortants se sont élevés à des pics de 20 et 30 Mds de dollars par semaine depuis la fin de l'été. La dernière fois que l'on a vu des flux sortants aussi forts, ce fut entre 2007 et début 2009, et tant que les particuliers et les entreprises réduiront leur exposition aux actions, il est difficile d'imaginer un redémarrage.
Nous nous méfions du marché du crédit non seulement parce qu'il est illiquide mais aussi parce qu'il est dépendant de l'état du secteur financier. Or, le niveau de stress de celui-ci est beaucoup plus important qu'en 2008 et il l'est parce que les outils de sortie de crise auxquels on a recouru à l'époque ne sont plus là. Les possibilités de relances monétaire et budgétaire qui ont permis le retour de la croissance ont disparu au moment même où le marché du crédit se dégrade. A cela s'ajoute le fait qu'il y a eu des levées records sur le crédit durant la 1ere moitié de l'année, ce qui signifie qu'énormément d'investisseurs ont beaucoup de crédit dans leurs fonds. Beaucoup d'acteurs sur un marché illiquide qui se dégrade, c'est une équation qui aboutit d'ordinaire à l'apparition de problèmes importants.
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