Zone euro : comment éviter le pire (CM-CIC Securities)

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Le jeudi noir des marchés boursiers

CM-CIC Securities rappelle que « les mauvaises publications statistiques, notamment les PMI français et allemand, ont impacté fortement les marchés européens ». En effet, Le CAC40 a abandonne -5,25%, jeudi 22 septembre, alors que le Stoxx600 perdait -4,63%. Les marchés actions américains ont eux aussi réagi très négativement, de leur coté, aux annonces de la Fed, notamment sur les perspectives moroses de croissance de l'économie américaine. Le S&P500 a reculé de -3,19% alors que le Nasdaq cédait -3,25%. Les places asiatiques ont suivi la même tendance affichant des baisses ce matin : le Kospi est à -4,47%, et le Hang Seng à -1,68%.

La sortie de crise à la merci des dirigeants européens

CM-CIC Securities estime qu'aujourd'hui, « les dirigeants politiques ne peuvent plus reporter leurs réponses à la crise [de la dette]. » Selon le broker, les erreurs et échecs de l'été « ont brisé la confiance déjà affaiblie au cours du début de l'année par des événements pénalisant pour la croissance (séisme au Japon, guerre en Libye,...) ». Pour espérer un rebond dans les prochains mois, CM-CIC Securities attend « maintenant des engagements forts et structurants aux Etats-Unis et en Europe. »

Admettre l'inévitable pour pouvoir tourner la page

Pour CM-CIC Securities, « les dirigeants européens ont jusqu'à maintenant réussi à se mobiliser dos au mur ce qui permet d'attendre une réaction de leur part » et « il est temps maintenant de mettre de côté les désaccords sur la forme que doit prendre la solidarité européenne et se contenter de la mettre en place. » Pour cela, il est primordial, d'après le courtier « qu'une voix unique doit s'exprimer. » Il faut « mettre un terme aux petites phrases contradictoires qui donnent le sentiment que les autorités politiques disent une chose, mais préparent son opposé. » CM-CIC Securities poursuit son analyse et considère que « les Européens doivent préparer officiellement le défaut grec » puisque « plus personne ne croit à la capacité des autorités et du peuple grec à supporter cette cure d'austérité et à s'en sortir par le haut. » Pour CM-CIC Securities, il faut admettre l'inévitable, seule solution pour être en mesure « de tourner la page et d'œuvrer pour la suite ». « Les spéculations des investisseurs sur la forme que prendra un défaut grec sont un facteur d'incertitude dommageable pour la croissance économique. » insiste le broker.

Placer la Grèce sous « tutelle européenne »

Selon les estimations de CM-CIC Securities, « il faut couper la dette grecque d'au moins 75% pour rendre réalisable le sauvetage de la Grèce. Les créanciers privés doivent accepter de prendre leurs pertes et les autorités politiques doivent s'assurer que le défaut grec ne se transforme pas en crise bancaire. » L'autre « point important » pour le bureau d'analyse « est de s'assurer que ce premier défaut européen ne soit pas à l'origine d'un nouvel aléa moral. » En effet, l'Irlande et le Portugal « pourraient être incités à suivre l'exemple grec. » Pour éviter cela, CM-CIC Securities considère qu'il « faut que la restructuration coûte très cher à la Grèce et dissuade les autres pays. » Il faut mettre la Grèce « sous tutelle européenne en prenant la main sur ses dépenses publiques et les réformes à mettre en œuvre. » D'après le courtier, « une telle sanction recrédibilisera la Grèce et dissuadera les autres pays à passer par la case défaut. »

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