USA : les clivages politiques vont-ils anéantir tout espoir de relance économique ?

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La crainte d'une paralysie jusqu'à la prochaine élection présidentielle

Aux Etats-Unis, l'enjeu est très important. Les autorités politiques ont prouvé par leurs désaccords qu'elles étaient prêtes à sacrifier l'économie du pays pour remporter l'élection présidentielle en 2012. Selon CM-CIC Securities, « Le gouffre entre Républicains et Démocrates s'est creusé et fait craindre une paralysie jusqu'aux élections ». Pourtant, « les ménages et les entreprises ont besoin d'un cadre fiscal, réglementaire et budgétaire clair à court mais également à moyen et long terme pour se remettre dans un cercle vertueux de croissance ». Pour l'instant, CM-CIC Securities souligne qu'ils « ne savent pas s'ils doivent se préparer à des temps difficiles et dans le doute, préfèrent retarder les dépenses et se désendetter ». Si les excès passés doivent être corrigés, il faut, d'après le courtier « que cela se fasse dans le temps et non dans l'urgence ». Pour redynamiser la croissance américaine, il faut « donc renforcer le programme de réduction des déficits sur 10 ans (en validant un projet de 4000 MM$ et non l'accord a minima du mois d'août) tout en pratiquant une relance budgétaire à court terme ». CM-CIC Securities considère que la validation du plan de Barack Obama « ne se fera que si les Démocrates acceptent des baisses des dépenses sociales (Medicare et Medicaid) en contrepartie ». La difficulté est qu'avant de céder sur ce point, « les Démocrates vont tenter de stigmatiser les Républicains en démontrant qu'ils sont prêts à sacrifier la croissance du pays pour gagner l'élection de 2012 ». Ce petit jeu va faire perdre un temps pourtant précieux et sera dommageables pour la confiance des investisseurs et donc pour l'activité économique.

Une situation loin d'être irréversible

En conclusion, CM-CIC Securities estime que « la situation s'est dégradée mais cet état est loin d'être irréversible ». En effet, pour le courtier « les ressorts de la croissance sont encore présents », notamment « dans les pays émergents ». Les dirigeants politiques « doivent prendre leurs responsabilités et œuvrer ensemble pour une sortie par le haut car si le retour à une croissance plus solide est encore possible, les marges de manœuvre se réduisent très rapidement ».

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