Finsbury, le chausseur bien dans ses souliers

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Arnaud Bruillon, PDG de Finsbury

Dans « Portrait d'entreprise », Vincent Bezault, rédacteur en chef de Sicavonline interviewe chaque semaine sur France Bleue 107.1 un chef d'entreprise sur son parcours, sa vision de l'entrepreneuriat, et son projet d'entreprise. Retrouvez les podcasts et les versions écrites des interviews.

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Arnaud Bruillon, made in Finsbury

L'histoire d'Arnaud Bruillon et de Finsbury sont indissociables. Entré en 1994, à l'âge de 17 ans, comme extra chez le chausseur haut de gamme, il devient manager de magasin, puis le premier franchisé du groupe en 2000 pour finalement racheter la marque et en prendre la tête en 2010. Une réussite personnelle exemplaire qui coïncide aussi avec celle d'une entreprise francilienne ayant su trouver sa place sur un marché de la chaussure hautement concurrentiel. Fondé en 1986 par MM Dahan et Cohen, Finsbury affichait dès l'origine son ambition: «Il s'agissait de faire de beaux souliers, hautement qualitatifs à des prix très compétitifs, » résume Arnaud Bruillon.

Finsbury, du haut de gamme à prix maîtrisés

Finsbury s'est donc attaché à la qualité et n'a pas dévié de cette ligne de conduite depuis : aujourd'hui encore pour réaliser des chaussures Finsbury, « il faut des matières nobles, » rappelle Arnaud Bruillon. «Il faut ensuite un vrai savoir-faire technique au niveau de la fabrication. » Le chausseur a donc décidé de s'en remettre à deux techniques de fabrication éprouvées et réputées, « le cousu Goodyear et le cousu Blake. » Afin de témoigner du haut de gamme qu'il revendique, le PDG de Finsbury se plaît à rappeler que chaque soulier de sa marque nécessite « entre la découpe des peaux et la mise en boîte de la paire de chaussures, plus de 220 opérations manuelles,» réalisées par 26 ouvriers différents. Un tel soin dans la fabrication pourrait se payer très cher mais Finsbury tente d'avoir une politique de prix compétitive en contrôlant au mieux ses achats. « Pour bien vendre, il faut bien acheter, et c'est ce que nous faisons tous les jours, » insiste Arnaud Bruillon. Si le rapport qualité/prix fait le succès du groupe, il n'en reste pas moins que la clientèle de Finsbury appartient plutôt aux CSP+, « des hommes élégants », appartenant notamment à l'univers financier.

Du succès régional aux ambitions nationales

Le succès appelant davantage d'ambition, le patron de Finsbury a moult projets, le premier étant de donner à son entreprise une véritable dimension nationale : « Finsbury possède actuellement 14 magasins en région parisienne. Notre développement devrait nous amener à 17 magasins d'ici la fin de l'année, et nous avons un objectif de cinquante points de vente en France à horizon de cinq ans. » Mais le terrain de jeu du chausseur bientôt ne se limitera plus à l'Hexagone et une première implantation en Asie sera bientôt réalisée : Finsbury lancera son premier magasin à Hong-Kong début 2012. En tout état de cause, Finsbury aborde l'avenir de pied ferme.

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