L'immobilier de prestige ne connaît pas la crise

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Au second semestre 2011, le volume des transactions immobilières a subi un sérieux coup de frein et ce ralentissement devrait perdurer en 2012, tout du moins en début d'année pour les plus optimistes.

L'immobilier de luxe profite de la crise économique

Cette tendance n'a apparemment pas d'impact sur l'immobilier de prestige qui reste très dynamique selon le spécialiste des résidences de luxe Sotheby's international Realty France. La société a même battu des records de ventes au 4e trimestre 2011 après neuf mois « déjà très solides » et ce malgré les incertitudes économiques mondiales. » En effet, sur les trois derniers mois de l'année, le nombre de transactions sur le marché de l'immobilier haut de gamme a augmenté de 21 % par rapport au précédent. Ainsi, entre octobre et décembre 2011, la société a vendu pas moins de 134 biens pour un montant total de 206 ME, soit un prix moyen de 1,54 ME. Une situation que le Directeur Général de Sotheby's International Realty France - Monaco, Alexander Kraft, Président, confirme « A la fin de l'année, 2011 n'a pas montré le moindre signe de ralentissement en termes d'activité sur le marché immobilier de prestige. Après 3 trimestres déjà très prometteurs mais pas extraordinaires, le 4e trimestre s'est avéré être un véritable trimestre record. »

Pourquoi les investisseurs misent sur l'immobilier de prestige

Comment expliquer une telle envolée dans ce contexte économique et financier pourtant si morose ? Selon Sotheby's, « la crise persistance de la zone euro a eu un effet positif sur le marché haut de gamme qui est devenu une valeur refuge non seulement pour les Français, mais pour un grand nombre d'acheteurs internationaux à la recherche d'investissements alternatifs. » Français, Anglais, Américains mais aussi Russes, Chinois et Sud-Américains trouvent dans la pierre de luxe un refuge pour leur patrimoine. Le renforcement de l'imposition sur les plus-values immobilières a sans doute motivé les vendeurs français à se séparer de leur bien avant la fin de l'année. Mais d'après Sotheby's, « même après le 31 décembre 2011, en France l'activité n'a cessé jusqu'à aujourd'hui; les nouvelles lois fiscales sur les plus-values et la perspective des élections présidentielles courant 2012 ne semblent pas avoir un effet négatif sur le marché haut de gamme, contrairement à certaines prédictions. »

Les investisseurs des pays émergents aiment la pierre française

Logiquement ces modifications n'ont effectivement aucun impact sur les acquéreurs étrangers. « Nous observons un intérêt toujours fort des étrangers pour les propriétés de luxe françaises en ce moment. En plus des acheteurs étrangers traditionnels, les Américains et les Anglais, nous constatons la présence d'un grand nombre d'acheteurs des pays émergeants. Aujourd'hui, les Russes représentent la nationalité étrangère la plus importante sur le marché immobilier de luxe en France, suivis par les Chinois et les Sud-Américains. » note Alexander Kraft. Cet engouement pour les biens immobiliers d'exception ne se limite pas au marché parisien mais affecte l'ensemble du territoire hexagonal. Au cours du 4e trimestre, Sotheby's a par exemple vendu un terrain à Chens-sur-Leman (frontière suisse) à un acheteur russe plus de ¿ 6,5 millions, un château viticole à Listrac Médoc, vendu plus de ¿ 2,2 millions, une propriété d'exception dans le Luberon vendue plus de ¿ 7,5 millions ou encore un mas ancien avec 3 ha de terrain à Mougins vendu plus de ¿ 19 millions.

L'immobilier de luxe : un rempart contre la conjoncture dégradée

Le marché des biens immobiliers d'exception ne craint pas les soubresauts de l'économie et semble au contraire profiter du contexte économique actuel. Les investisseurs se réfugient dans la pierre privilégiant avant tout la sécurité et la qualité de l'immobilier de luxe français. Il est vrai que sur le long terme, l'immobilier de prestige français fait montre de stabilité et attire de plus en plus les investisseurs des pays émergents.

L'immobilier haut de gamme : un placement d'avenir

L'ardeur de ces investisseurs en fin d'année 2011 ne serait selon l'agent immobilier qu'un avant-goût. Après une année 2011 euphorique, 2012 s'annonce déjà comme l'année de tous les records. En janvier 2012, le réseau n'a pas ressenti de ralentissement, et a pu conclure non seulement un nombre important d'actes authentiques, mais aussi de nouveaux compromis de ventes. « En se basant sur le nombre de transactions en cours, il semble que le premier trimestre 2012 s'annonce plutôt bien malgré certains prédictions pessimistes. En fait, je ne serais pas surpris si les résultats du premier trimestre 2012 excédaient ceux de l'année précédente », conclut Alexander Kraft.

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