Elise Anderegg : « Le marché de la lingerie dans les Emergents n'en est qu'à ses prémices. »

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

Après avoir fait ses premières armes au sein de la Maison de dentelle Solstiss, Elise Anderegg n'a pas hésité à tout juste 25 ans à lancer sa propre griffe éponyme, Elise Anderegg. Cette styliste talentueuse s'est fait un nom avec le concept du « dessous dessus », que matérialisent des nuisettes se portant comme de petites robes du soir. Sa ligne de lingerie vedette My Little Black Nuisette ou ses créations de corsetterie ont trouvé au fil des ans leur public, et elles séduisent aujourd'hui principalement des citadines et... leurs citadins de maris. Elise Angeregg se positionne sur le créneau du luxe, mais du luxe abordable avec des prix s'étageant entre 125 et 350 euros pour une nuisette et partant de 170 euros pour un ensemble de corsetterie. Cette approche du marché ne se fait pas au détriment de la qualité, prévient Elise Anderegg qui insiste sur le caractère 100 % français de production, « un gage de qualité », et le recours à de très belles matières. Si la marque s'efforce d'être le plus présente possible en France et particulièrement à Paris avec une boutique sise au 38 rue Mauconseil dans le 1er arrondissement de la capitale, elle réalise actuellement 80 % de son chiffre d'affaires à l'export, et ambitionne de prendre des parts de marché en Asie, une zone qui aux yeux d'Elise Anderegg recèle un énorme potentiel en matière de lingerie. « S'il est important d'être bien vendu en Europe, car c'est une question d'image, une image indispensable pour l'export, et notamment sur le marché chinois,» l'avenir se situe du côté des pays émergents. Ainsi, «le marché chinois est-il encore un marché junior en termes de connaissance de la lingerie et d'offre alors qu'il existe une vraie demande de lingerie, » assure Elise Anderegg. « Les Chinoises, par exemple, ne demandent qu'à mettre du joli, du beau, à connaitre nos produits et à changer leurs habitudes. » En Inde aussi émerge une vraie demande de produits français « véritables », selon la créatrice dont la marque est déjà présente à Hong Kong et à Shanghai. Mais « pour vraiment s'y installer, il faut trouver un importateur, un financier, un vrai partenaire qui vous distribue, et pour cela il faut s'associer à un Chinois. » Afin de développer sa marque et la pousser sur les marchés émergents, Elise Anderegg estime que lui manquent du personnel et le nerf de la guerre. « Aujourd'hui, nous connaissons un bon développement mais pour financer notre croissance -et nous pourrions aller bien au-delà de ce que nous faisons actuellement- il nous faut des fonds. » « Nous maitrisons nos ventes. Nous pourrions aller plus loin. Pour vendre plus, nous aurions besoin d'une équipe d'agents (des commerciaux) supplémentaires, et beaucoup veulent travailler avec nous, mais nous ne répondons pas à leur demande, parce qu'il faut les financer, financer des outils de vente pour eux, financer des collections et ensuite financer la production. »

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.