(AOF) - Atos a publié un résultat net 2011 de 182 millions d'euros, en hausse de 56%, et une marge opérationnelle de 422,4 millions d'euros, en progression de 43,4% à taux de change et périmètre constants. La rentabilité opérationnelle de la SSII est ressortie à 6,2%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une marge opérationnelle de 401 millions d'euros. Le chiffre d'affaires, qui comprend 6 mois de SIS, acquis le 1er juillet 2011, s'est élevé à 6,812 milliards d'euros, soit une croissance organique de 0,3%. Le consensus était de 6,785 milliards d'euros. La croissance organique au quatrième trimestre s'est établie à 2,2%. Le ratio de prises de commandes sur facturations s'est élevé à 103% en 2011, en accélération au quatrième trimestre avec 113%. Lors de la réunion du 22 février 2012, le conseil d'administration a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale annuelle des actionnaires, le versement en 2012 sur les résultats 2011, d'un dividende de 0,50 euro par action. Pour 2012, la SSII anticipe dans l'environnement économique actuel une légère croissance organique du chiffre d'affaires par rapport au proforma 12 mois 2011. Elle s'est également fixée pour objectif d'augmenter son taux de marge opérationnelle à 6,5% du chiffre d'affaires, comparé à 4,8% proforma 12 mois 2011. Atos a aussi l'ambition d'atteindre un flux de trésorerie disponible autour de 250 millions d'euros.
Les points forts de la valeur
- AtoS, le nouveau nom du groupe depuis la finalisation début juillet de l'acquisition de la division IT de Siemens, change de dimension. Avec ce rachat, le groupe devient le nouveau leader européen de l'infogérance, atteignant ainsi la taille critique qui lui manquait ; - La SSII présente un profil plus défensif que nombre de valeurs du secteur compte tenu de l'importante proportion de revenus récurrents (environ 70%) dans son chiffre d'affaires (infogérance) ; - La nouvelle direction arrivée fin 2008 sous la présidence de Thierry Breton a lancé un plan de restauration de la rentabilité à court terme et de génération de trésorerie avec de nombreuses réductions de coûts ; - Thierry Breton n'a pas caché sa volonté de développer les deux pépites du groupe : AtoS Worldline, qui génère beaucoup de trésorerie, tant par croissance organique qu'externe ; et HTTS, spécialisée dans les services transactionnels, dont le développement devrait être accéléré.
Les points faibles de la valeur
- La SSII ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents. Ils en profitent pour vendre des projets à des prix moins élevés ; - AtoS est confrontée, comme l'ensemble des sociétés du secteur, à un environnement difficile marqué par une pression persistante sur les prix ; - Les retombées de la politique de forte réduction des coûts dans l'activité Services informatiques dépendront du rythme de la reprise économique ; - Le bien-fondé du périmètre des activités d'AtoS, bâti à coups d'acquisitions, fait toujours débat.
Comment suivre la valeur
- La finalisation de l'opération de rachat de la division IT de Siemens devrait servir de catalyseur ; - Le groupe distribue enfin à nouveau des dividendes ; - Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché ; - Plus généralement, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants ; - Certains analystes estiment que le marché sous-estime le potentiel d'AtoS Worldline, spécialisé dans les paiements électroniques ; - L'entrée de Siemens au capital d'AtoS (à hauteur de 15%) et la dilution consécutive de PAI Partners atténuent le caractère spéculatif du dossier.
Informatique - SSII
D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le "cloud computing" (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 1.90 EUR | ||||||||
Date du cours | 28/03/2024 | ||||||||
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