(AOF) - Eurotunnel a publié un résultat net positif de 11 millions d'euros pour l'année 2011 à comparer à une perte de 58 millions d'euros pour l'exercice 2010. Son résultat d'exploitation de 403 millions d'euros dégage une marge de 46,6%. L'exploitant du tunnel sous la manche a publié un chiffre d'affaires pour l'année 2011 de 845 millions d'euros, soit une progression de 16%. Lors du conseil d'administration, le PDG du groupe, Jacques Gounon, a déclaré qu'il serait proposé aux actionnaires de voter le doublement du dividende à 8 cents d'euros pour l'exercice 2011. " La reprise de l'activité semble se confirmer, mais elle devrait rester encore progressive selon les segments. A moyen terme, le groupe reste confiant dans sa capacité à générer une croissance durable et, par le développement de ses relais de croissance, à augmenter encore sa résistance et sa réactivité aux aléas économiques ", a indiqué Eurotunnel.
Les points forts de la valeur
- Après des années de déboires financiers qui l'ont mené au bord de la faillite, Eurotunnel est désormais apte à dégager des profits et donc à distribuer des dividendes ; - A l'issue de la restructuration financière menée courant 2007, le groupe s'est fortement désendetté ; - Le modèle économique d'Eurotunnel - celui d'une concession à long terme avec le droit d'exploiter le tunnel - devrait enfin générer des cash-flows récurrents ; - L'un des atouts majeurs d'Eurotunnel tient au fait que les investissements en infrastructures, très coûteux, ont été effectués ; - L'entreprise jouit d'une structure de coûts allégée, dont les charges sont principalement liées à l'entretien des installations et équipements ; - Eurotunnel est l'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Depuis le regroupement des actions (1 pour 40 anciennes), le tour de table, qui ne comptait auparavant que des investisseurs particuliers, très souvent contestataires depuis l'introduction en Bourse en 1987, est mieux équilibré avec désormais plusieurs institutionnels dont le fonds d'infrastructure de Goldman Sachs, GSIP (15,2% du capital) et Norges bank (un peu moins de 5%; - Le titre a changé de statut boursier et n'est plus considéré comme un " penny stock " ; il fait même désormais partie de plusieurs indices de référence. Il a notamment intégré mi-septembre 2011 les indices FTSE All-World et FTSE MediumCap. Tous les gérants ayant ces indices en référence, notamment le FTSE All World, sont incités à inclure l'action dans leur portefeuille.
Les points faibles de la valeur
- Les investisseurs particuliers restent très méfiants envers la valeur ; - Le groupe n'a pas encore une forte capacité à faire passer des hausses de tarifs ; - La visibilité est faible sur le taux de distribution aux actionnaires sous la forme de dividendes pour les prochains exercices.
Comment suivre la valeur
- Auparavant spéculative, Eurotunnel est appelée à devenir à terme une valeur de rendement à l'instar des autres concessionnaires cotés ; - L'exploitant du tunnel sous la Manche tire l'essentiel de son chiffre d'affaires du transport de passagers via les navettes et les trains Eurostar et est donc sensible à la conjoncture économique et aux flux touristiques ; - Eurotunnel devrait bénéficier en 2012 d'une activité soutenue par les Jeux olympiques de Londres puis de l'arrivée potentielle fin 2013 des trains de la Deutsche Bahn en concurrents d'Eurostar ; - Il peut par ailleurs bénéficier de reports de la demande suite à d'éventuels blocages du trafic aérien ; - Le groupe se fixe pour objectif de dépasser son niveau historique de 40% de parts de marché sur le trafic transmanche ; - A suivre également les initiatives du groupe pour croître dans le fret ferroviaire ; - Un rebond de la livre sterling face à l'euro avantage le groupe ; - Après l'échec de son offre pour la privatisation du High Speed One, la ligne de train à grande vitesse entre Londres et le tunnel, le groupe pourrait s'intéresser à la privatisation éventuelle d'autres d'infrastructures en Europe.
Services aux collectivités
Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.53 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/04/2024 | ||||||||
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