(AOF) - Aéroports de Paris (ADP) a annoncé son entrée au capital du turc TAV pour créer un partenariat dans le secteur aéroportuaire. ADP va acquérir 38% des titres de TAV Havalimanlari Holding pour 874 millions de dollars. La transaction valorise TAV Havalimanlari Holding à 2,3 milliards de dollars, soit 11,3 lires turques par action, et offre une prime de 32% par rapport au dernier cours de clôture de l'action TAV Havalimanlari Holding. De plus, 49% des titres de TAV Yatırım Holding seront acquis pour un prix 49 millions de dollars, valorisant AV Yatırım Holding 100 millions de dollars. ADP a souligné que cet investissement était parfaitement en ligne avec sa stratégie internationale qui vise à investir dans des aéroports internationaux de plus de 10 millions de passagers, présentant un fort potentiel de croissance d'EBITDA, et situés dans les pays de l'OCDE ou BRIC, et à nouer des partenariats forts qui mettent en oeuvre de manière systématique l'échange des meilleures pratiques dans les domaines aéronautiques et non-aéronautiques. Avec 37 aéroports gérés directement ou indirectement et environ 180 millions de passagers accueillis, ce partenariat créera l'une des premières alliances aéroportuaires mondiales. Selon ADP, une telle coopération se traduira par la création d'une alliance exceptionnelle offrant un fort potentiel de croissance tant organique qu'au travers de futures acquisitions. ADP attend de cette transaction un retour sur investissement à deux chiffres. L'opération devrait avoir un impact positif sur les résultats dès 2013. Cet investissement serait financé par la trésorerie existante et par un recours à l'endettement, déjà sécurisé.
Les points forts de la valeur
- Le gestionnaire des aéroports parisiens bénéficie d'un modèle économique résilient avec un trafic qui résiste mieux que celui de ses principaux concurrents : la France est l'une des premières destinations touristiques mondiales et le hub (plate-forme de correspondance), le plus puissant en Europe ; - ADP a su diversifier ses activités. Les commerces et l'immobilier sont deux axes de développement importants. Leurs revenus permettent au chiffre d'affaires d'ADP de croître plus vite que l'évolution du trafic aérien ; - Avec la crise, ADP a fait des efforts pour modérer ses tarifs et renforcer les mesures d'économies au niveau du groupe ; - Le groupe a noué des partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret. Il a également noué un partenariat avec Schiphol Group qui gère l'aéroport d'Amsterdam ; - Le groupe redistribue environ 50% de ses résultats sous forme de dividendes.
Les points faibles de la valeur
- Le trafic aérien est dépendant de la conjoncture économique, des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels comme le nuage de cendres qui a paralysé l'espace aérien plus d'une semaine en avril 2010 ; - Certains analystes mettent en avant un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant ; - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle) ; - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.
Comment suivre la valeur
- La valeur a un statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat. Une privatisation totale ou partielle pourrait être l'occasion de voir d'autres groupes, comme les espagnols Albertis ou Grupo Ferrovial, entrer au capital ; - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes ; - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.
Transport aérien
Face aux incertitudes liées à l'avenir du trafic aérien dans un contexte de crise, les restructurations et réductions de coûts sont à l'ordre du jour pour les compagnies aériennes européennes. Air France-KLM, qui doit non seulement affronter un environnement difficile, mais aussi une dette élevée (près de 6 MdEUR) et une concurrence des compagnies "low cost" sur le moyen-courrier et des compagnies du Golfe sur le long-courrier, devrait prendre des mesures drastiques d'économies. Le gel des embauches, décidé en 2008, doit déjà être maintenu. Il s'agirait d'accroître encore les réductions de coûts prévues par l'actuel plan Challenge 2012, qui visait à économiser 470 MEUR en 2011. Quant à Lufthansa, elle cherche à céder sa filiale britannique déficitaire BMI. Un durcissement du plan d'économies a déjà été annoncé. Son nouveau patron, Christoph Franz, a entamé une révision stratégique en réorientant les efforts en direction de la clientèle de loisirs au détriment de la clientèle d'affaires. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 118.70 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)