«Selon David Ganozzi, Directeur Général de la société de gestion de Fidelity à Paris, « Bien qu'elle demeure toujours affaiblie, la conjoncture économique dans la zone Euro continue de s'améliorer progressivement. Les enquêtes de confiance auprès des chefs d'entreprises et des ménages se sont stabilisées, et donnent même des signes de redémarrage dans certains pays. Plus frappant encore, le « stress financier » provoqué par la crise des dettes publiques se résorbe de façon très nette. La volatilité des marchés actions a sensiblement diminué, et les « spreads » sur la dette publique des grands pays d'Europe du Sud se sont réduits de façon sensible. »
Selon David Ganozzi, Directeur Général de la société de gestion de Fidelity à Paris, « Bien qu'elle demeure toujours affaiblie, la conjoncture économique dans la zone Euro continue de s'améliorer progressivement. Les enquêtes de confiance auprès des chefs d'entreprises et des ménages se sont stabilisées, et donnent même des signes de redémarrage dans certains pays. Plus frappant encore, le « stress financier » provoqué par la crise des dettes publiques se résorbe de façon très nette. La volatilité des marchés actions a sensiblement diminué, et les « spreads » sur la dette publique des grands pays d'Europe du Sud se sont réduits de façon sensible. »
En février, l'indice PMI de l'activité manufacturière de la zone Euro s'est amélioré pour le troisième mois consécutif et a atteint un plus haut sur six mois de 49,0, contre 48,8 en janvier. Cette amélioration est encourageante, mais la persistance d'un indice PMI inférieur à 50 montre toujours une contraction généralisée du secteur manufacturier dans la zone Euro. Sur les huit pays sondés, seule l'Autriche a enregistré une véritable embellie en février.
Ces derniers mois, les prix des matières premières industrielles ont été soutenus par l'amélioration globale des statistiques économiques mondiales, en particulier aux États-Unis, et les liquidités injectées par la plupart des grandes banques centrales. Sur le mois, le prix du brut (Brent) s'est inscrit en hausse de 10,1 %, à 122 USD. Les facteurs de soutien du pétrole sont non seulement économiques, mais aussi géopolitiques, avec la montée des tensions liées au programme nucléaire iranien. Le prix du cuivre a augmenté de 1 % en février, à 8 493 dollars la tonne.
L'indice Baltic Dry (BDI) mesure les coûts de transport en vrac de matières premières sèches comme le minerai de fer et le charbon. En février, cet indice a progressé de 10,3 %, pour atteindre 750. Ce gain modeste doit toutefois être jugé à l'aune de l'effondrement du mois de janvier (-60,9 %). Le signal envoyé par le BDI reste donc fortement négatif. Néanmoins, sa valeur en tant qu'indicateur de la demande est nettement inférieure à ce qu'elle était par le passé en raison de l'offre très excédentaire de porte-conteneurs.
Dans le sillage des opérations de refinancement de la BCE (la première a eu lieu en décembre), les conditions de liquidité sur les marchés interbancaires de la zone Euro se sont nettement détendues. Pour preuve, le LIBOR 3 mois en euro a baissé de 15 pb, à 0,98 % fin février. Le spread entre le LIBOR 3 mois en euro et le taux de refinancement de la BCE (toujours de 1,0 %) a également chuté de 15 pb, passant à -2 pb. Ainsi, le spread est négatif pour la première fois depuis septembre 2010.
Les spreads des obligations d'entreprises à haut rendement de la zone Euro se sont resserrés de 119 pb, à 745 pb en février. Comme au mois de janvier, cette détente est due au regain de confiance concernant les perspectives de l'économie mondiale et à l'embellie marquée du sentiment des investisseurs, qui a aussi été palpable sur les marchés actions. L'un des catalyseurs récents des performances des actifs risqués a été les opérations de refinancement à long terme de la BCE (LTRO), que beaucoup considèrent comme une pseudo politique d'assouplissement quantitatif.
L'indice de volatilité VIX mesure le risque de marché à partir d'un éventail d'options sur le S&P 500. Son but est d'offrir une représentation de la volatilité anticipée par les marchés à 30 jours. En février, l'indice a poursuivi sa tendance de ces derniers mois et s'est inscrit en baisse de 5,2 % d'un mois sur l'autre, à 18,4 %, Ce recul de l'indice VIX témoigne clairement de l'orientation positive des marchés actions. Toutefois, compte tenu de la moyenne sur 5 ans du VIX (25,9) et du risque d'un éventuel « retour à la moyenne », l'optimisme de certains investisseurs pourrait s'étioler.
Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières dans la zone Euro s'est établi à 10,7 % en février, contre 10,6% en décembre. Le taux de chômage de la zone est donc nettement plus élevé qu'aux États-Unis (8,3 %), qu'au Royaume-Uni (8,4 %) et qu'au Japon (4,6 %). D'importantes variations persistent toutefois. Par exemple, le chômage en Allemagne n'est que de 5,8 %, tandis que l'Espagne connaît son taux de chômage le plus élevé en 15 ans (23,3 %). Autre tendance de fond, le niveau très élevé du chômage des jeunes (moins de 25 ans) en Espagne et en Grèce, qui est estimé à 49,9 % et 48,1 % respectivement.
Selon Eurostat, l'inflation dans la zone Euro en février s'est établie à 2,7 % en glissement annuel, en très légère hausse par rapport au chiffre révisé de décembre (2,6 %). Bien que l'inflation reste au-dessus de l'objectif officiel de la BCE (2 %), de nombreux observateurs continuent à penser que la Banque Centrale abaissera de nouveau son principal taux de refinancement (actuellement à 1,0 %) au cours des prochains mois afin de soutenir la croissance économique.
Dans l'ensemble, les ventes de détail des 17 pays de la zone Euro ont augmenté de 0,3 % en variation mensuelle en janvier, après avoir reculé de 0,5 % le mois précédent. La progression des ventes de détail au mois de janvier intervient après quatre mois consécutifs de baisse. Dans ce contexte de hausse généralisée du chômage et compte tenu de l'impact vraisemblablement négatif des politiques d'austérité, il est très peu probable que la situation de l'emploi connaisse une inflexion durable à court terme. Chaque mois, nous fournissons un éclairage plus approfondi d'un indicateur.»
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