Non seulement les taux des crédits immobiliers n'ont pas augmenté mais ils affichent même une baisse depuis le début du mois de mars. A la surprise générale, plus de 8 banques sur 10 ont ainsi revu leurs taux à la baisse. Baisse légère, puisqu'en moyenne, ils reculent de 0,12 point. Les autres établissements bancaires ont opté pour le statu quo. Autrement dit, en mars aucune banque n'a remonté ses taux en mars, « ce qui ne s'était pas produit depuis mai 2010, » souligne le courtier meilleurtaux.com. Cette situation qualifiée « d'inédite » par la société de courtage est particulièrement avantageuse pour tous ceux qui envisagent de devenir propriétaire.
D'autant que les banques n'ont pas fermé les robinets du crédit même si meilleurtaux reconnaît que l'offre des banques est « plus sélective et qu'elles privilégient actuellement les dossiers avec apport et des durées de prêt inférieures à 25 ans. » Toutes les conditions sont donc réunies pour obtenir un taux fixe de crédit attrayant. Pourtant, les investisseurs potentiels sont persuadés du contraire. Selon eux, les taux montent et les banques ne prêtent plus. Une erreur d'interprétation du marché difficile à expliquer.
Seule certitude, « L'intérêt pour l'immobilier est là - plus que jamais - mais les emprunteurs sont actuellement plus prudents. Ils se préoccupent désormais plus en amont de leur recherche de financement. On constate également une hausse de l'apport moyen, un recul de la durée de crédit et une baisse du montant emprunté. Il y a également un certain attentisme lié au contexte économique, à l'échéance électorale et à l'espoir d'une probable baisse de prix » indique Hervé Hatt, directeur général de meilleurtaux.com.
Cette fenêtre de tir particulièrement favorable pourrait bien se refermer du côté des taux. Selon le courtier, ils risquent d'augmenter avant la fin de l'année. Cette hausse devrait toutefois être circonscrite et ne pas dépasser 20 à 30 centimes. En pratique, le taux accordé pour un emprunt sur 20 ans pourrait alors passer de 4,20 % actuellement à 4,50 %. Néanmoins, si les prix de l'immobilier baissent comme prévu (entre 5 % et 10 %), la hausse des taux sera alors plus que compensée par la baisse des prix. Partant, le pouvoir d'achat des ménages pourrait augmenter. S'il faillait faire un message à tous ceux qui se demandent si c'est le moment d'acheter, celui de meilleurtaux serait le suivant : « nous sommes actuellement dans une phase de transition favorable aux acheteurs et suffisamment rare pour être signalée. »
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