L'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) dénonce par la voix de son président Jean Perrin « le matraquage fiscal » dont seraient victimes les propriétaires bailleurs et qui selon lui « déroute et dissuade chaque jour les Français d'investir dans l'immobilier. » A force d'augmenter les taxes et les impôts pesant sur les revenus et les plus-values immobiliers, qui il est vrai ont fait les frais de la rigueur budgétaire engagée ces derniers mois, la rentabilité nette d'un immeuble locatif ancien « tend à se rapprocher de zéro si l'on additionne notamment l'impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux et, le cas échéant, l'ISF et/ou la contribution sur les hauts revenus instaurée en 2012 » s'inquiète Jean Perrin.
L'UNPI a ainsi calculé qu'un contribuable imposé à 30 % percevant 1.000 euros loyers conserve après impôts un revenu net de 327 euros. Ce gain tombe à 261 euros s'il est imposé à 41 % voire même 240 euros « s'il paye tous les impôts actuels au taux plafond. » Par cet exemple, l'UNPI démontre que ces dernières années, les revenus immobiliers ont fait les frais d'une fiscalité galopante à la limite du confiscatoire.
Après les diverses augmentations d'impôts dont les propriétaires bailleurs font déjà les frais, l'association souligne que « les revenus fonciers sont déjà plus taxés que les revenus du travail ou ceux des capitaux mobiliers. L'UNPI dénonce un acharnement fiscal et les projets de certains candidats de taxer à 45 % les revenus supérieurs à 150.000 euros par part et à 75 % ceux de plus d'un million ou encore de revenir à l'ancien barème de l'ISF. Ces différentes propositions vont peser sur les revenus fonciers qui sont automatiquement imposés au barème de l'impôt sur le revenu. Continuer à accentuer la pression fiscale sur les propriétaires aura un effet inverse à celui attendu. En effet, les recettes fiscales finiront par diminuer faute d'investisseur si les pouvoirs publics continuent « le racket fiscal. » « A l'approche des élections présidentielles, le choix d'augmenter la pression fiscale sur les bailleurs est une erreur stratégique. Le nécessaire rééquilibrage des comptes publics doit passer principalement par une réduction des dépenses publiques et non par une pression fiscale accrue sur l'immobilier. » conseille l'UNPI.
L'association propose donc des moyens pour éviter « un désinvestissement massif » de la part des propriétaires bailleurs qui serait préjudiciable pour l'ensemble des Français. Pour tenter de résoudre la crise du logement dans les zones tendues, l'UNPI livre des solutions qu'elle partage volontiers avec les candidats à l'élection présidentielle. L'UNPI propose tout d'abord la suppression de tous les dispositifs incitatifs en faveur de l'investissement locatif et, en contrepartie, le rétablissement d'une fiscalité moins pénalisante, pour l'ensemble du secteur locatif. Ensuite, elle souhaite le rétablissement d'un abattement de 15 % sur les revenus fonciers et l'instauration d'un amortissement des immeubles acquis par les particuliers sur 30 ans. Enfin, l'UNPI suggère la mise en place d'un plafonnement de la hausse de la taxe foncière. Ces propositions seront-elles entendues voire suivies par les candidats, c'est une autre histoire. Pour conclure Jean Perrin rappelle qu'« Il est primordial que la fiscalité ne vienne pas, en étant trop fluctuante et confiscatoire, pénaliser ceux qui ont fait le choix d'investir à long terme dans l'immobilier. »
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