L'immobilier est devenu la pierre angulaire du patrimoine des Français mais aussi un de leurs sujets préférés de discussion. Sans cesse à la recherche d'informations, ces derniers croulent sous un flot de données qui apparaissent souvent contradictoires voire confuses. Pour les aider à y voir plus clair MeilleursAgents.com, sélectionneur d'agences immobilières et Empruntis, courtier en prêts immobiliers, ont uni leur savoir-faire et la connaissance de leur marché pour diffuser des informations claires et précises en matière de pouvoir d'achat. Est-il plus aisé pour un parisien de se loger ou pour un strasbourgeois ? Les réponses sont dans le baromètre de pouvoir d'achat MeilleursAgents et Empruntis.
Les deux sociétés publient ensemble ce nouveau baromètre du pouvoir d'achat immobilier fondé sur une méthodologie originale qui en plus de tenir compte des prix et des taux d'emprunt considère les revenus réels des ménages. Pour inaugurer cette première édition, MeilleursAgents et Empruntis se sont intéressés aux 10 plus grandes villes de France. L'occasion de découvrir la surface que peut s'offrir un ménage à Paris, Lille, Marseille, Rennes, Nice, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse et Nantes et de désigner les gagnants et les perdants du pouvoir d'achat immobilier en France.
Pourquoi avoir choisi ce nouvel éclairage ? Selon Maël Bernier, responsable de la communication d'empruntis.com, les baromètres de pouvoir d'achat actuellement diffusés présentent un défaut majeur car ils « ne tiennent pas compte des revenus nets des ménages dans ces villes, c'est-à-dire qu'on considère que l'on gagne la même chose quelle que soit la ville, ce qui n'est pas du tout le cas ». Or, le pouvoir d'achat immobilier dépend de plusieurs facteurs dont les revenus, le prix au mètre carré, les taux d'intérêts d'emprunt mais aussi les critères d'octroi des prêts (pourcentage d'endettement et apport). L'indicateur MeilleursAgents/Empruntis tient compte de l'ensemble de ces facteurs qui dépendent du lieu de situation des biens et évoluent dans le temps. Pour bâtir ce premier classement, les données prises en compte sont les suivantes : revenus nets des ménages ville par ville (Insee), les taux d'intérêts moyens par région (Empruntis), les prix au m² en temps réel (MeilleursAgents.com), une durée de crédit sur 20 ans, un apport de 5 % et un taux d'endettement de 33 %. Les observations les plus remarquables sont l'écart important de revenus entre Paris et la province et que les plus « riches » ne sont pas forcément les mieux logés.
Ainsi, un acheteur peut en moyenne s'offrir une surface de 62 m² à Rennes comme à Strasbourg. Paris est sans réelle surprise la ville où le pouvoir d'achat est le plus faible. Malgré des revenus moyens très élevés par rapport au reste de la France (4.710 euros), la cherté de l'immobilier à Paris affaiblit considérablement le pouvoir d'achat des parisiens par rapport au reste des Français. Ainsi, un ménage disposant du revenu moyen d'un parisien soit 4.710 euros peut selon les critères retenus (taux de 4,20 % et m² à 8.495 euros) s'offrir 31 m². Avec des revenus de presque la moitié, environ 2.500 euros, un rennais ou un strasbourgeois peut se payer le double (62m²). Entre les 2 premiers et Paris qui ferme le classement, on trouve dans l'ordre Nice avec 38 m², Lille 46m² suivi de Marseille 51 m² et Bordeaux 53 m² puis viennent Toulouse 55 m², Lyon 55 m² et Nantes 58 m². Autre fait remarquable, en province sauf à Lyon, un mois de salaire moyen permet de se payer un mètre carré. En revanche, à Paris, un mois de salaire permet de s'offrir ¿ m².
Néanmoins, ce ne sont pas les parisiens qui ont perdu le plus de pouvoir d'achat entre février 2011 et février 2012 (- 2 m²). Les lillois sont les plus mal logés car ils ont perdu 4 m² en un an, soit 8 % de pouvoir d'achat, en raison d'une forte poussée des prix (+ 7 %). Il n'y a qu'à Marseille où le pouvoir est resté stable, partout ailleurs il a diminué entre 1 % à Strasbourg et 6 % à Rennes. Les Lyonnais sont à - 4 % tout comme les bordelais et les niçois tandis que les nantais sont à - 3 % et les toulousains à - 2 %. En moyenne, les foyers français ont perdu 3,8 % de pouvoir d'achat en seulement une année.
La situation pourrait toutefois être différente cette année puisque selon Sébastien de Lafond, président et fondateur de MeilleursAgents, les prix des logements pourraient baisser de 5 à 15 % sur l'ensemble du territoire et de 0 à 5 % à Paris alors que les taux d'emprunt pourraient rester stables. Le dirigeant de MeilleursAgents estime qu' « une fenêtre de tir est ouverte pour les acheteurs ».
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