L'enquête NAHB, enquête menée auprès des promoteurs immobiliers aux Etats-Unis et reflétant leur niveau de confiance dans les perspectives du secteur, est ressortie à 28 points en mars comme en février, bien au-dessus du son score déprimant de juin 2011 (13 points).
En l'occurrence, et bien qu'une hirondelle ne fasse pas le printemps, cette statistique confirme que l'espoir d'un redressement du marché immobilier américain n'est pas totalement vain, car l'enquête NAHB n'avait pas été aussi bonne depuis juin 2007, soit six mois avant l'entrée en récession officielle des Etats-Unis. S'il n'y a pas encore matière à pavoiser, on peut déjà voir dans cette évolution positive du sentiment des promoteurs immobiliers outre-Atlantique, la confirmation que la situation ne s'envenime plus dans le secteur immobilier, voire même, selon David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine, que « les choses commencent à s'améliorer. » Cette amélioration, qui appelle encore d'autres preuves pour être pleinement validée, est cruciale à plus d'un titre, car elle changerait considérablement la donne pour les investisseurs.
« Les effets d'entrainement du secteur immobilier sur l'ensemble de l'économie sont extrêmement importants aussi bien du côté de l'offre, le secteur immobilier pèse assez lourd sur le poids du PIB, que du côté de la demande, via les effets richesses chez les ménages américains ,» insiste David Ganozzi. L'immobilier est ipso facto la pierre angulaire de la consommation et de la croissance aux Etats-Unis. Son marasme persistant compte pour beaucoup dans la faiblesse de la reprise outre-Atlantique. « L'immobilier dans le patrimoine total des ménages américains pèse extrêmement lourd, beaucoup plus lourd que la bourse, les actifs financiers, » estime David Ganozzi. Or, les Américains jouent du levier pour consommer, en s'endettant sur la valeur des actifs qu'ils détiennent. La baisse des prix immobiliers a sensiblement obéré leur capacité d'emprunt. De surcroît, la disparition des plus-values immobilières, qui soutenaient la consommation américaine, a également réfréné leur appétit consumériste. Bref, comme le note David Ganozzi, « une grande partie de la modération de la croissance américaine que nous observons depuis deux ans est ainsi liée à cette évolution défavorable de l'actif immobilier. »
L'amélioration qui se dessine est donc plutôt encourageante et l'immobilier américain pourrait bien sortir enfin de l'ornière où il est enlisé depuis cinq ans déjà. Le gérant de Fidelity Patrimoine considère pour sa part que plusieurs éléments vont dans ce sens : «Le niveau des taux (...) est bas, les besoins [sont] importants. » Reste à apurer les stocks « pour que les choses repartent ». La prudence est donc encore de mise selon le gestionnaire de Fidelity d'autant « qu'on a eu quelques faux redémarrages depuis trois ans. (...) Ceci dit on n'a pas vu l'enquête NAHB sur de tels niveaux depuis l'entrée en récession. »
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