Peinant la semaine passée à trouver preneur pour ses emprunts d'Etat lors de sa dernière adjudication obligataire, l'Espagne a vu les taux de ses obligations souveraines à 10 ans frôler les 6 % le 10 avril. L'Etat ibère va-t-il se retrouver dans la même impossibilité de se financer que la Grèce et replonger la zone euro dans la tourmente ? L'avis de Nuno Teixeira, directeur général de Schroders France.
L'Espagne est aujourd'hui aux abois. Avec un taux de chômage frisant les 23 % et des déficits publics qui dérapent -l'Espagne a en 2011 dépassé la cote d'alerte avec un déficit public de 8,5 % et espère atteindre les 5,3 % de déficit cette année- l'économie ibère est sinistrée. Le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy a eu beau annoncé dix milliards de coupes supplémentaires dans les budgets de la santé et de l'éducation lundi 9 avril, la crédibilité de l'Espagne auprès de ses créanciers fond à vue d'œil, à tel point que le 10 avril, les taux des emprunts d'Etat espagnols à dix ans ont effleuré la barre des 6 %. Une poussée de fièvre qui a fait mardi basculer dans le rouge les indices européens, le CAC 40 clôturant sur un repli sévère de 3,08 % à 3217,60 points. L'Espagne est-elle donc sur le point d'entraîner la zone euro dans une crise équivalente à celle de l'été 2011 ? La France peut-elle aussi se retrouver dans la ligne de mire des marchés financiers ? Faut-il sortir du marché boursier ? Nuno Teixeira, directeur général de Schroders France, nous livre son opinion. Afin de découvrir l'analyse de Nuno Teixeira (Schroders France), veuillez cliquer sur la vidéo ci-dessus
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