(AOF) - bioMérieux a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 363 millions d'euros, en hausse de 9,3 % à devises constantes. La croissance organique du spécialiste du diagnostic in vitro s'est élevée à 3,1 %, à devises constantes et périmètre d'activité comparable. Sa croissance organique a atteint 0,1% en Europe où il a réalisé un chiffre d'affaires de 195,6 millions d'euros. bioMérieux a réalisé sa croissance organique la plus élevée en Asie Pacifique : 13,9%. Ses ventes dans cette zone ont atteint 56,4 millions d'euros. En Amérique du Nord, sa croissance organique est ressortie à 2,3% pour des ventes de 80,9 millions d'euros. En Amérique latine, sa croissance organique est ressortie à 5,9% pour des ventes de 29,9 millions d'euros. bioMérieux a annoncé une croissance organique de 11,6% pour ses Applications industrielles, dont le chiffre d'affaires a atteint 75,5 millions d'euros. Les Applications cliniques ont enregistré une croissance de 1,5% et un chiffre d'affaires de 287,3 millions d'euros. A propos des perspectives 2012 du groupe, Jean-Luc Belingard, Président Directeur Général, a déclaré : " Forts de ces réalisations encourageantes et d'un robuste portefeuille de commandes en cours de négociation, nous confirmons notre objectif de croissance du chiffre d'affaires pour l'année 2012. "
- Le groupe bénéficie d'un modèle économique solide fondé sur l'importante proportion des ventes de réactifs qui assurent des revenus récurrents (85% du chiffre d'affaires) et d'un mix produit positif : nouveaux automates, enrichissement des menus par des tests à forte valeur ajoutée, montée en puissance de la biologie moléculaire et du théranostic (association entre le diagnostic et le médicament pour une meilleure efficacité des traitements, considérée comme l'un des grands relais de croissance de la médecine de demain) ; - La situation financière du groupe est saine.
Les points faibles de la valeur
- L'environnement dans lequel le groupe évolue est très concurrentiel ; - Le groupe est directement touché par la conjoncture en Europe de l'Ouest (50% du CA), notamment en Europe du Sud ; - Plus généralement, les différents programmes d'austérité pénalisent les systèmes de santé à travers des baisse de remboursement ou des retards dans les programmes d'investissement des hôpitaux ; - La dynamique des Emergents ne permet pas de compenser l'atonie des ventes en Europe ; - Certains analystes jugent que le groupe n'est pas assez présent aux Etats-Unis (22% des ventes) ; - Les investisseurs ont accueilli fraîchement l'annonce du changement de direction. Alain Mérieux a laissé la place à l'ex-patron d'Ipsen Jean-Luc Bélingard depuis le 1er janvier 2011.
Comment suivre la valeur
- Le statut de valeur " défensive " est remis en cause par les difficultés actuelles ; - Le groupe a suspendu son plan stratégique à horizon 2015. L'absence de nouvelles prévisions crée une moindre visibilité sur la soutenabilité du business model et des marges. Les différents relais de croissance mis en place par le groupe (pays émergents, lancement de cinq nouvelles plateformes à partir de fin 2012...) se déploieront progressivement à partir de 2012, puis 2013 mais leur traduction comptable et financière ne se matérialisera pas immédiatement ; - Une revue stratégiques des domaines d'activité les plus importants est en cours ; - La volonté des gouvernements occidentaux de réaliser des économies dans les dépenses de santé est un catalyseur pour la médecine préventive et donc le marché du diagnostic ; - La reconnaissance acquise du théranostic par l'ensemble du corps médical devrait se traduire à terme par un fort développement de ce marché encore balbutiant ; - Le groupe souhaite mettre l'accent sur le développement dans les pays émergents ainsi qu'aux Etats-Unis.
Pharmacie - Santé
Selon l'institut IMS Health, l'année 2012 sera caractérisée par un montant record de pertes de brevets de 46 MdUSD de chiffre d'affaires pour les grands groupes pharmaceutiques. Selon certains experts, dans les cinq prochaines années, la perte de chiffre d'affaires totalisera environ 150 MdUSD. Le cabinet de conseil Roland Berger considère que l'Américain Eli Lilly sera l'un des plus touchés. Sanofi, Merck-Schering, AstraZeneca et le leader mondial Pfizer seront également très impactés. En revanche, moins de 30% du chiffre d'affaires de Johnson & Johnson et GSK sera affecté. GSK devrait compenser la perte du brevet de son antiasthmatique Sérétide par ses avancées dans les vaccins. Pour affronter ces pertes de revenus, les laboratoires ont mis en place des stratégies variées : lancements de produits innovants, diversification dans les pays émergents, ou valorisation de médicaments connus, en modifiant leur statut. Ainsi, Pfizer cherche à modifier son Lipitor aux Etats-Unis, afin de le transformer en médicament vendu sans ordonnance. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 101.20 EUR | ||||||||
Date du cours | 27/03/2024 | ||||||||
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