Immobilier : la baisse des prix va-t-elle s'installer durablement ?

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Après deux années particulièrement dynamiques, le marché immobilier français s'engage dans un nouveau cycle baissier. Selon la dernière note de conjoncture, éditée par le Conseil supérieur du notariat (CSN), ce retournement du marché, de l'immobilier neuf et de l'ancien, n'est en rien comparable avec la précédente crise qu'a connue le marché. « Nous ne sommes pas dans un « trou d'air » comme en 2008-2009 » soulignent les notaires de France. Les perspectives du marché immobilier ne sont pas réjouissantes. Pour étayer leur prévision, les notaires ont établi deux scénarios en fonction de l'évolution des taux d'intérêts et des dispositions prises par le nouveau gouvernement.

Deux scénarios pour une baisse des prix plus ou moins marquée

Le premier scénario implique que « les taux d'intérêt restent à leur niveau actuel (voire continuent à baisser) ce qui est le cas actuellement » et que « la nouvelle politique fiscale immobilière et plus généralement patrimoniale mise en ouvre reste modérée (avec notamment l'aménagement du calcul de l'impôt sur les plus-values immobilières sur 22 ans au lieu de 30 ans) ». Enfin cette dernière hypothèse implique que « la nouvelle législation sur l'encadrement des loyers n'est pas dissuasive pour les investisseurs. » « Si, dans les semaines qui viennent, c'est le premier scénario qui prédomine, il n'y a pas lieu de changer les perspectives que nous avions annoncées début 2012 » précisent les notaire : c'est -à-dire « une baisse des volumes de l'ordre de 10 à 15 %, de sorte que l'on aurait entre 700.000 et 740.000 ventes dans l'ancien sur l'année 2012 et une baisse des prix modérée, de l'ordre de 5 % à 10%, plus près de 5% sur les marchés attractifs et tendus, plus près de 10 % sur les autres marchés. » Plus pessimiste, le second scénario des notaires suppose que les taux d'intérêt augmentent très sensiblement et désolvabilisent en masse les acquéreurs potentiels. Pour l'établir, les notaires présument que « les nouvelles législations fiscale en matière de patrimoine ou civile en matière de location créent une perte de confiance, une peur et une incertitude quant à l'avenir, entraînant, comme c'est déjà le cas pour les primo-accédants, un retrait du marché immobilier des séniors et des classes moyennes. » Dans cette hypothèse, les notaires anticipent une nette baisse des ventes, en deçà de 700.000 unités, et un repli des prix bien plus marqué que dans le premier scénario.

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