Happyview.fr, le vendeur de lunettes en ligne qui bouscule les opticiens

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Happyview.fr, un modèle économique de rupture dans le monde des opticiens

Happyview.fr n'aurait peut-être pas existé sans une revue féminine. Voilà trois ans, parcourant un magazine emprunté à son épouse, Marc Adamowicz est saisi par des témoignages de femmes ayant renoncé au port de lunettes et à la correction de leur vue faute d'un budget suffisant. Or, cet inconfort des millions de Français le partagent. « Trois millions pour être exact » précise Marc Adamowicz, « et parmi eux un million ont une vue inférieure à 5/10e et conduisent pourtant régulièrement, ce qui est strictement interdit par la loi. » Ce constat et celui du vieillissement de la population ont donc conduit l'ex-cadre de la grande distribution à lancer l'opticien en ligne Happyview.fr, avec une idée bien précise : démocratiser l'accès aux lunettes, et ce faisant, se poser en concurrent des opticiens traditionnels, sans aucun renoncement à la qualité : « Je propose les mêmes produits que mes chers collègues mais trois à quatre fois moins chers », explique Marc Adamowicz qui indique avoir fait le choix d'un modèle économique fondé sur le volume et non sur le prix, et, partant, d'une« marge brute » de 35% par paire de lunettes, très largement inférieure à celle des opticiens traditionnels.

Une forte résistance des professionnels de l'optique

Nul étonnement par conséquent à ce que lors de son lancement, la société se soit heurtée à un véritable tir de barrage « de l'ensemble du secteur et surtout de celle du Syndicat des Opticiens » Mais le vent a finalement tourné en la faveur d'Happyview.fr lorsque Luxottica, numéro 1 mondial de la fabrication de lunettes, a accepté de fournir la start-up. Les autres fabricants n'ont pas tardé à suivre le sillage du fabricant des prestigieuses Ray-Ban et autres Oakley®. Désormais, le catalogue disponible sur le site Happyview.fr compte « une cinquantaine de marques », dont les plus renommées, et quasiment tous types de lunettes (vue, soleil et sport...) mais aussi de verres, puisque le pionnier de la vente de lunettes en ligne se targue de réaliser 50 % de ses ventes avec des verres progressifs. Au-delà du catalogue proposé, Marc Adamowicz insiste sur la qualité de service qu'offre Happyview.fr, une qualité de service, selon lui, identique à celle des opticiens traditionnels... quoi que ceux-ci en pensent. « Les lunettes de vue distribuées par Happyview.fr sont remboursées par la Sécurité sociale et les mutuelles. Nos opticiens, auxquels nos clients peuvent s'adresser, sont de vrais opticiens. Par ailleurs, n'importe qui peut nous demander l'envoi, contre 5 euros, de plusieurs paires de lunette pour essayage sans obligation d'achat. Ces frais de 5 euros sont remboursés si jamais une paire de lunette nous est achetée. » Désormais bien implantée sur le marché de l'optique, la société a provoqué une « accélération du renouvellement » de lunettes chez nombre de ses 15.000 clients. Si « en moyenne les Français achètent des lunettes tous les quatre ans », la clientèle d'Happyview.fr tend à le faire chaque année.

Un créneau porteur

Grâce à l'explosion de la demande, la société de Marc Adamowicz est parvenue à tripler son chiffre d'affaires d'une année sur l'autre depuis sa création. En 2011, l'entreprise a réalisé pour un peu « moins de 2 ME » de ventes. Sur sa lancée, le groupe table sur une forte croissance de son activité d'ici cinq ans, à 50 ME, un objectif que Marc Adamowicz ne considère pas du tout irréaliste En effet, « le canal Internet représentera [alors] autour de 8% des ventes de l'optique française », explique le patron d'Happyview.fr qui espère aussi que sa société, actuellement déficitaire, atteindra « le point mort » dans les dix-huit mois qui viennent, avec toujours un seul crédo : celui des lunettes pas chères. Pour voir l'interview vidéo de de Marc Adamowicz (Happyview.fr) cliquez sur l'image en tête d'article.

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