Immobilier : la baisse des taux de crédit va-t-elle durer ?

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Eclaircie dans un paysage économique morose : les taux de crédit immobilier ont poursuivi leur baisse en mai grâce au nouveau repli des taux de référence souverain et interbancaire, selon la dernière étude du courtier immobilier Cafpi.

Immobilier : des taux fixes sur 10 et 25 ans en baisse

Ainsi, le recul des taux des OAT 10 ans (2,87% en mai, contre 2,98% en avril) retentit sur les prêts à taux fixe, en particulier « les durées les plus courtes ou les plus longues », écrit le courtier. Dans le détail, « les prêts immobiliers à taux fixe chutent de 0,05 point sur 10 ans et de 0,1 point sur 25 ans alors que sur 15 et 20 ans, c'est la stabilité qui l'emporte.» Les taux fixes ressortent désormais à « 3,2% sur 10 ans, 3,55% sur 15 ans, 3,8% sur 20 ans et 4% sur 25 ans », indique Cafpi. Sur 20 ans, les taux moyens par région se situent dans une fourchette comprise entre 3,6% (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et 3,85% (Haute-Normandie).

Immobilier : des taux variables inférieurs à 3% sur toutes les durées

La baisse de l'Euribor 1 an, à 1,27% en mai, contre 1,31% en avril et 2,03% en janvier, favorise elle les prêts à taux révisable. « En mai, les taux révisables capés sont inférieurs à 3% sur toutes les durées », selon Cafpi. Outre le recul des taux de référence, « la volonté des banques de prêter pour rattraper leur retard de production » détermine « le retour à des taux très attractifs », indique le courtier. En effet, « sur les quatre premiers mois de l'année, la production de crédit a chuté de 32% par rapport à la même période de 2011 », une baisse « principalement liée à l'attentisme des primo-accédants, une clientèle que l'on sait limitée dans sa capacité d'emprunt », rappelle Philippe Taboret, le directeur général adjoint de Cafpi.

Immobilier : des conditions d'emprunt incertaines à la rentrée

Toutefois, la crise de la dette souveraine pourrait briser la dynamique baissière des taux immobilier. Si les « conditions d'emprunt [...] favorables » devraient persister jusqu'« au cours de l'été, nul ne sait encore comment elles évolueront à la rentrée », compte tenu des « menaces » pesant la Grèce, l'Italie et l'Espagne, indique l'étude. Aussi, « les particuliers qui ont un projet immobilier n'ont pas intérêt à le différer », souligne-t-elle.

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