1. Accueil
  2. >
  3. S'informer
  4. >
  5. Actualités financières
  6. >
  7. Bourse
  8. >
  9. « La crise de la dette n'est pas finie » (A. Benboubker, AFIM OFP 400)

« La crise de la dette n'est pas finie » (A. Benboubker, AFIM OFP 400)

02/08/2012 - 09:30 - Sicavonline (mis à jour le : 08/08/2014 - 15:22)


« La crise de la dette n'est pas finie » (A. Benboubker, AFIM OFP 400)

Mario Draghi, président de la BCE

En déclarant que la Banque Centrale Européenne (BCE) était prête à tout pour sauver l'euro, le président de l'institution de Francfort Mario Draghi a provoqué une détente des taux souverains espagnols et italiens. Est-ce pour autant la fin de la crise de la dette de la zone euro ? Quelle stratégie d'investissement convient-il d'adopter désormais ? Abbas Benboubker, l'un des gérants du fonds AFIM OFP 400, donne ses réponses à Sicavonline.

Alors que les tensions s'avivaient sur la dette souveraine espagnole, les déclarations de Mario Draghi jeudi 26 juillet ont ramené un certain calme sur les marchés obligataires et actions européens. Le président de la Banque Centrale Européenne (BCE) a notamment laissé espérer la relance par l'institution de Francfort de son programme de rachat d'obligations d'Etat sur le marché secondaire. Toutefois, même en cas d'intervention de la BCE, la crise de la dette n'est pas finie, avertit Abbas Benboubker, gérant au sein de l'équipe Global Macro d'AFIM OFP 400.

Quel a été l'effet sur les marchés des propos de Mario Draghi ?

Abbas Benboubker Les marchés actions ont très bien accueilli les déclarations de Mario Draghi. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 a quasiment gagné 10 % en cinq jours. Sur les marchés obligataires, les spreads (NDLR - Ecarts par rapport au rendement du Bund allemand) des taux des emprunts à 10 ans émis par l'Espagne et l'Italie se sont resserrés d'une centaine de points de base (pdb). Le spread français s'est aussi resserré, de façon beaucoup moins flagrante, de 20 à 30 pdb. Le président de la BCE a eu des mots forts. Il en ressort une volonté de calmer les marchés et de permettre aux mécanismes de politique monétaire de fonctionner correctement. On peut, en accord avec le mandat de la BCE, imaginer qu'elle puisse intervenir pour faire en sorte que la transmission de sa politique monétaire soit garantie. Il reste des points d'interrogation. On ne sait pas si la Banque Centrale Européenne agira seule ou de façon conjointe avec le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) puis le Mécanisme Européen de Stabilité (MES). Ce qu'il faut noter, c'est que le FESF ou le MES ne peut racheter de la dette souveraine que si le pays en question le demande. Pour le moment, ni l'Espagne, ni l'Italie ne veulent expressément demander un sauvetage européen. Elles seraient, dans ce cas, soumises à un contrôle européen de leurs finances publiques et abandonneraient donc une partie de leurs souverainetés. L'Espagne va-t-elle persister dans ce refus ? A priori, non : son taux d'intérêt sur 10 ans reste insoutenable, même après le resserrement du spread et ne permettra pas au pays de s'en sortir. Si la BCE ne délivre pas quelque chose de satisfaisant (NDLR - A l'issue de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'institution du jeudi 2 août), les marchés vont se retourner et les fortes tensions vont revenir sur la dette hispanique.

L'intervention de la BCE pourrait-elle constituer une solution-miracle à la crise de la dette ?

AB Loin de là. La BCE éviterait juste une crise systémique, comme elle l'a fait avec les LTRO 1 et LTRO 2 (NDLR - Long Term Refinancing Operations ou Opérations de Refinancement à Long Terme, prêts massifs consentis fin 2011 et début 2012 par la BCE aux banques de la zone euro pour faire face au tarissement du crédit). En aucun cas, elle ne résoudrait la crise de la dette. Car les fondamentaux de la zone euro restent très dégradés. En Espagne par exemple, la baisse des taux souverains n'est pas une solution aux problèmes économiques. D'ailleurs, le président du gouvernement espagnol, qui reste optimiste, s'attend encore à une récession et à un chômage élevé en 2013. Une intervention de la BCE permettrait seulement d'éviter le pire, non de sortir de la crise de la dette.

Est-ce le moment de réinvestir sur les actions ?

AB Pas forcément. La situation économique hors-Europe n'est pas brillante : que ce soit en Asie ou aux Etats-Unis, les fondamentaux ne sont pas bons. Effectivement, on assiste à un retour des banques centrales, de la BCE, mais aussi récemment de la Banque d'Angleterre et de la Réserve Fédérale américaine (FED). On attend encore une intervention de la FED, en septembre, pour la mise en place d'un QE3 (NDLR - Quantitative Easing, programme d'assouplissement quantitatif, consistant notamment dans l'achat par la FED de titres du Trésor. Les QE1 et QE2 ont été réalisés entre 2009 et 2011). Ce retour des banques centrales montre la faiblesse des économies concernées. Il est possible d'acheter des actions pour jouer sur ces injections de liquidités. Maintenant, à moyen et long termes, la situation économique reste très compliquée. Il faut donc privilégier les valeurs les plus décotées, et rester sur des arbitrages entre d'une part les marchés qui tiennent - comme les marchés américain et allemand -, d'autre part les marchés délaissés, du sud de l'Europe et certaines valeurs bancaires. Le fonds AFIM-OFP 400 avait ce biais avant les déclarations de Mario Draghi. Si la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE aboutit à des annonces fortes, notre position en faveur des actions les plus décotées en Europe, serait confortée.

Sur quelles classes d'actifs investissez-vous en ce moment ?

AB Nous restons sur des arbitrages de courbes de taux d'intérêt, sur des arbitrages entre les indices actions, notamment Europe du Sud contre Europe du Nord. Nous avons aussi des positions sur les devises. Enfin, nous avons très peu d'obligations d'entreprises en portefeuille.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



A lire autour du sujet "« La crise de la dette n'est pas finie » (A. Benboubker, AFIM OFP 400)" :




Abonnez-vous à notre newsletter
Actualités financières et patrimoniales, opportunités d’investissement, analyse et conseil.
Pour mieux comprendre les stratégies financières et patrimoniales gagnantes, abonnez-vous :

Articles les plus lus

Abonnez-vous à notre newsletter
Actualités financières et patrimoniales, opportunités d’investissement, analyse et conseil.
Pour mieux comprendre les stratégies financières et patrimoniales gagnantes, abonnez-vous :

SICAV et FCP les plus vus


Assurance vie KOMPOZ KOMPOZ un contrat collectif d'assurance vie, accessible dès 500€, parmi les moins chers du marché. +700 supports d'investissement. Vos frais s'adaptent à vos choix d'investissement.
Compte-titres A court ou long terme, avec plus de 2 700 Sicav et FCP disponibles, le compte titres est le support idéal pour développer votre capital.

Investir avec Sicavonline

Souscription sicavonline

Souscription en ligne

Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.

Expert en gestion privée sicavonline

Des frais réduits

Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
        

Contacter Sicavonline

Des professionnels
à votre écoute

Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)