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« Le jour de libération fiscale » : la France et la Belgique, les deux mauvais élèves de l'UE

03/08/2012 - 15:59 - Sicavonline (mis à jour le : 08/08/2014 - 15:29)


« Le jour de libération fiscale » : la France et la Belgique, les deux mauvais élèves de l'UE

Chaque année, l'Institut économique Molinari (IEM) publie une étude dont l'objectif est de comparer le fardeau fiscal qui pèse sur les contribuables des 27 pays membres de l'Union européenne (UE). En 2012, le salarié moyen français a travaillé jusqu'au 26 juillet pour financer les dépenses publiques. L'Hexagone se place désormais en deuxième position du classement, remontant d'une place par rapport à l'an dernier, juste derrière la Belgique.

A partir de données fournies par Ernst & Young, l'Institut économique Molinari (IEM) détermine le moment à partir duquel les personnes qui travaillent au sein de l'Union européenne (UE) recouvrent la liberté d'utiliser, comme elles le souhaitent, son pouvoir d'achat : le jour de libération fiscale et sociale. Cette étude à pour but de mesurer le coût réel des services publics et de la sécurité sociale pour le salarié moyen et de comparer la pression fiscale et sociale réellement supportée par le salarié moyen dans chaque pays composant l'UE mais aussi. L'IEM. En 2012, le salarié français a été libéré de ses obligations fiscales et sociales le 26 juillet. Pour la première de son histoire, l'Hexagone est dans le duo des pays taxant le plus leurs salariés, juste derrière la Belgique.

Jours de libération fiscale en 2012

Les principaux enseignements de l'étude de l'IEM

L'étude de l'institut montre que le taux d'imposition réel du salarié moyen a augmenté dans l'Union européenne de 0,70 % par rapport à 2011 et de 0,9 % comparé à 2010. Il est passé de 44,23 % en 2011 à 44,90 %. Les auteurs de cette publication notent que « Dans 7 pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes retenus dans le périmètre de notre étude (Belgique, France, Suède, Autriche, Hongrie, Allemagne, Italie). » Autrement dit, le salarié lambda n'a pas de maîtrise directe sur plus de la moitié des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant au mieux indirecte. Au risque de se répéter, les pays qui taxent le plus leurs salariés moyens sont la Belgique et la France. Les prélèvements obligatoires y représentent 59,2% et 56,5%, avec des libérations fiscales les 5 août et 26 juillet 2012. Toutefois, la remontée de la France au 2eme rang, alors qu'elle était 3ème en 2011 et 2010, « n'est pas due à l'augmentation de la fiscalité française, mais à la réduction de la pression fiscale en Hongrie. » précise l'IEM.

Le niveau de prélèvements français : un handicap face à l'Allemagne

Le niveau des prélèvements obligatoires français constitue un handicap pour la compétitivité du pays, y compris face à des pays disposant de très bons niveaux de services publics et de protection sociale. Paradoxalement, l'employé français « est en théorie l'un des mieux payés (50 584 euros) mais il est aussi particulièrement fiscalisé (28 583 euros). » relève l'étude. Les charges et impôts français pénalisent très sérieusement le pouvoir d'achat. Pour distribuer 1 euros de pouvoir d'achat net de charges et impôts au salarié, l'employeur français doit débourser 2,3 fois plus. Les salariés français sont plus pénalisés que leurs homologues allemands, qui bénéficient pourtant d'un niveau comparable de services publics et sociaux. Pour obtenir 1 euro de pouvoir d'achat outre-Rhin, il suffit de distribuer 2,1 euros. Le salarié allemand est libéré fiscalement le 12 juillet, soit 14 jours avant son homologue français. Il dispose de 1 700 euros de pouvoir d'achat réel par an de plus que son voisin français, alors qu'il coûte 700 euros de moins à son employeur, si l'on en croit les auteurs du rapport.

Les charges sociales mises en cause

Comment expliquer une telle différence ? Par l'importance des charges sociales françaises peut-on lire dans ce rapport. En France, elles représenteraient 88 % des prélèvements supportés par les salariés, contre 65 % en Allemagne et 61 % en moyenne dans les pays de l'UE. « La situation est très inquiétante. Sept des 27 pays de l'Union européenne prélèvent plus de la moitié de ce que produisent les salariés au titre des contributions sociales, de l'impôt sur le revenu et de la TVA. C'est notamment le cas en France, qui détient avec la Belgique le record de taxation de l'Union. Et en dépit de ce fardeau, les déficits continuent d'augmenter un peu partout en Europe. Il est temps de changer de crédo. Comme le montrent les exemples canadiens ou néo-zélandais, la solution réside nécessairement dans la remise à plat des interventions publiques. Il n'y a pas d'issue positive dans des augmentations des charges, impôts et autres taxes qui contribueraient à déprimer encore plus l'activité.», commente Cécile Philippe, directrice de l'Institut économique Molinari (IEM) et co-auteur de cette étude.

Pas d'embellie à attendre en 2013

Ce signal d'alarme sera-t-il entendu par les gouvernants ? Tout laisse croire le contraire puisque la France vient de supprimer l'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires et certaines exonérations de charges sur les faibles salaires.

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