(AOF) - Les Bourses européennes ont rebondi dans une séance marquée par de faibles volumes d'échanges. En l'absence d'actualités liées aux entreprises, les investisseurs ont largement réagi à la salve de statistiques macroéconomiques publiées de part et d'autre de l'Atlantique. Sur le Vieux Continent, la tendance a été dictée par les chiffres du PIB en particulier ceux de la France et de l'Allemagne, meilleurs que prévu. Les deux premières économies européennes rassurent dans ce contexte de ralentissement de l'économie mondiale. Le CAC 40 a pris 0,7% à 3450,3 pts et l'Eurotop 100, +0,61% à 2280,8 pts. Contre toute attente, l'Hexagone échappe à la récession au deuxième trimestre de l'année. Le PIB français a enregistré une croissance nulle comme au premier trimestre 2012, là où les analystes - dont la Banque de France - prévoyaient une contraction de 0,1%. Outre Rhin, la première économie d'Europe fait aussi de la résistance. Le PIB allemand a crû de 0,3% sur la période contre un consensus qui attendait 0,2%. Aux Etats-Unis, les signaux encourageants de reprise économique ont également été perceptibles. Pour la première fois en quatre mois, les ventes au détail ont augmenté en juillet (+0,8%). Revers de la médaille, aussi encourageants soient-ils, ces premiers indices de reprise sont susceptibles de freiner l'envie d'un coup de pouce de la part des banques centrales pour soutenir la croissance mondiale. A Paris, les valeurs cycliques se sont distinguées à l'image de Schneider Electric (+1,49%), Michelin (+1,9%) et Legrand (+2,02%). Contre la tendance, EADS a nagé en eaux troubles. L'organe de répression des fraudes britannique (Serious Fraud Office) a officiellement ouvert une enquête au Royaume-Uni autour de contrats estimés à 3,3 milliards de dollars ( 2,7 milliards d'euros) remporté par GPT, une filiale d'EADS en Arabie Saoudite. Le titre a pâti de cette mauvaise publicité et a perdu 0,31% à 30,27 euros à la Bourse de Paris, affichant une des rares baisses du CAC 40. RWE (+0,3% à 33,05 euros) a terminé en légère hausse à la Bourse de Francfort (+0,87%) en dépit de la publication d'un bénéfice semestriel en baisse, signe des difficultés d'adaptation du groupe à la sortie du nucléaire en Allemagne. Le groupe de services aux collectivités a réalisé un résultat net de 1,58 milliard d'euros au premier semestre 2012, en repli de 0,4%, contre un résultat net multiplié par trois à 3,13 milliards d'euros pour son rival E.ON. Hors du SBF 120, Rodriguez Group a grimpé en Bourse de 14,86% à 4,56 euros après la publication d'un chiffre d'affaires en hausse 60% au troisième trimestre clos le 30 juin 2012 à 24,8 millions d'euros. L'année dernière, le spécialiste des yachts de luxe annonçait une chute de 61% de ses ventes à 15,7 millions d'euros. Rodriguez Group, qui est d'ailleurs installé sur la Croisette a vu ses ventes de bateaux, dont 85% sont des bateaux neufs, progresser de 158% à 15,6 millions d'euros.
Au cours du deuxième trimestre 2012, le PIB de la zone euro a baissé de 0,2% par rapport au trimestre précédent, selon les estimations rapides publiées par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Au cours du premier trimestre 2012, la croissance du PIB avait été nulle. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 0,4% dans la zone euro contre une croissance nulle au trimestre précédent. En Europe toujours, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,6% dans la zone euro en juin 2012 par rapport à mai 2012, contre une contraction de 0,7% attendue par le consensus. En mai, la production avait augmenté de 0,9%. En juin 2012 par rapport à juin 2011, la production industrielle a baissé de 2,1% dans la zone euro contre -2,2% attendus par le consensus. L'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands sur les perspectives économiques est ressorti à 25,5 en août, légèrement supérieur au consensus Reuters de 19,6. Cet indice s'était élevé à 19,6 en juillet. Les prix à la consommation en France ont diminué de 0,4% en juillet par rapport à juin selon les statistiques publiées à 7 h 30 par l'Insee. Sur un an, l'inflation ressort à 1,9%. L'indice des prix harmonisé IPCH, a reculé de 0,5% en juillet après avoir progressé de 0,1% un mois plus tôt. Sur un an, l'IPCH, qui permet de comparer l'inflation avec les autres pays de la zone euro, est en hausse de 2,2% sur un an. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un indice IPCH en recul de 0,4% en juillet et en hausse de 2,3% sur un an. Aux Etats-Unis, les ventes au détail laissent présager d'une légère reprise de l'activité puisqu'elles sont ressorties en hausse pour la première fois depuis quatre mois. Elles ont progressé de 0,8% au mois de juillet alors que le consensus attendait une hausse de 0,3% seulement. Au mois de juin, les ventes avaient reculé de 0,7% (chiffre révisé). En outre, au mois de juillet, les prix à la production ont augmenté de 0,3%, affichant leur plus forte progression en cinq mois, selon les chiffres du département du travail. Le consensus laissait présager d'une hausse des prix moindre, à 0,2%. Le mois dernier, les prix à la production ont augmenté de 0,1%. En rythme annuel, les prix à la production ont augmenté de 0,5%, affichant leur plus faible hausse depuis octobre 2009. Enfin, les entreprises américaines ont diminué le rythme de réapprovisionnement de leurs stocks au mois de juin. Les stocks des entreprises ont augmenté de 0,1% à 1,58 milliards de dollars après une hausse de 0,3% au mois de mai. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une hausse des stocks plus importante, de 0,2%. Cette hausse a été soutenue par le réapprovisionnement des concessionnaires automobiles à hauteur de +1,6%. Les stocks de détail hors autos ont légèrement progressé de 0,1% au même titre que les stocks du secteur manufacturier. A 17h30, l'euro s'échangeait autour de 1,2322 dollar.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. FTB/MAF/5
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