Cet été, un vent d'optimisme a recommencé à souffler sur les marchés actions européens. L'indice phare de la place de Paris, le CAC 40, a, notamment, marqué une hausse de + 14,06 % depuis le 1er juin*. Sur le plateau de Sicavonline, Pierre-Yves Gauthier, fondateur du cabinet d'analyse indépendant AlphaValue, passe au crible les secteurs dignes d'intérêt.
Les marchés actions européens ont rebondi ces dernières semaines. Le CAC 40, l'indice phare de la place de Paris, a, ainsi, signé une hausse de + 14,06 % depuis le 1er juin*.
Pour Pierre-Yves Gauthier, fondateur du cabinet d'analyse AlphaValue, la reprise des valeurs bancaires européennes est symptomatique. « C'est [...] un bon baromètre du retour de la confiance, puisque le secteur est suspect de toutes les turpitudes. Au cours du mois de juillet [...], les banques ont relativement progressé, avec une superformance de l'ordre de 10 % », explique-t-il.
Si le rebond des marchés actions s'est opéré sur des volumes faibles, il dénote, selon Pierre-Yves Gautier, « une normalisation, un recul de l'inquiétude d'un accident majeur. » Cette normalisation touche aussi les publications de résultats. « Sur l'ensemble des marchés européens, une progression de l'ordre de 4 % est attendue cette année. Pour les seules banques, la prévision est de 10 à 12 % », détaille le stratégiste. Certes, la situation économique du Vieux Continent est peu reluisante. Mais pour Pierre-Yves Gauthier, les résultats ne devraient pas en pâtir. « Le rapport cours/bénéfice par action (PE) est de 11,5 en Europe, Royaume-Uni compris. Les investisseurs anticipent en quelque sorte la poursuite du ralentissement. »
Aussi, à en croire le fondateur d'AlphaValue, l'achat d'actions ne revêt actuellement pas de risque inconsidéré. Deux secteurs sont, selon lui, capables de tirer leur épingle du jeu dans les mois à venir. D'un côté, les valeurs financières (banques et assurances) pourraient « gagner encore 20 % sans grande difficulté. » D'un autre côté, les services publics aux collectivités, les utilities, encore pénalisés par la crise de la dette et des prix énergétiques élevés, pourraient être favorisés par une baisse, à terme, de ceux-ci. Le gazier GDF mérite, à ce titre, davantage d'intérêt que l'électricien EDF, dont l'activité repose en partie sur l'énergie nucléaire. Le stratégiste s'inquiète, à l'inverse, pour les biens d'équipement. « Les équipementiers ont été très soutenus en termes de demande par le secteur minier et le secteur pétrolier. Or, le premier est en fort ralentissement, et on a de réelles interrogations sur la capacité du second à investir comme il l'a fait ces dernières années », estime Pierre-Yves Gauthier. D'ailleurs, le ralentissement économique à l'œuvre en Europe et en Asie, « va créer des surplus de productions et des ajustements à la baisse des prix du brut. » Le pessimisme est donc aussi de mise pour le secteur pétrolier.
Enfin, le fondateur d'AlphaValue envisage sans catastrophisme les perspectives des télécoms, dont la valorisation boursière semble pourtant inexorablement s'effriter. « La renonciation à verser des dividendes élevés, notamment de la part de Telefonica et France Télécom [...], a contribué probablement à peser en partie sur les cours. [Mais on peut estimer] que ce qui n'est pas distribué en dividendes permettra de repartir sur des logiques de croissance. Il se peut que le sentiment boursier soit légèrement meilleur dans les trimestres qui viennent », conclut Pierre-Yves Gauthier. Les actionnaires concernés apprécieront. * Performance à la clôture de la séance du 24 août 2012.
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