(AOF) - La semaine a été rude sur les marchés actions. Si le CAC 40 s'est retourné à la hausse en fin de séance aujourd'hui (+0,02% à 3 433,21 points), soutenu par une rumeur selon laquelle la BCE envisageait d'encadrer la fluctuation des rendements obligataires souverains, l'indice parisien affiche néanmoins un recul hebdomadaire de 1,58%. Même bilan sur les autres places européennes : le Dax allemand a abandonné 0,84% et le Footsie de Londres 1,14%. Wall Street a partagé ce pessimisme : à l'approche de la mi-séance, le Dow Jones cédait 1,05% en cinq séances. Portés tout l'été par la perspective d'achats de dette à court terme en zone euro et d'un nouveau programme d'assouplissement quantitatif de la Fed, les marchés (+11,8% pour le CAC 40 en un mois) avaient relégué au second plan la crise de la zone euro et la dégradation du contexte macroéconomique. Mais ces deux thèmes sont revenus sur le devant de la scène cette semaine. Alors que la Grèce demande davantage de temps à ses créanciers pour mener les réformes, François Hollande et Angela Merkel se sont montrés fermes hier soir en appelant Athènes à fournir " les efforts indispensables " pour se maintenir dans la zone euro et à respecter ses engagements. L'optimisme estival des investisseurs a également été balayé par la publication jeudi d'indices de directeurs d'achats faibles en Chine et en Europe, suggérant un ralentissement plus marqué que prévu de la deuxième économie mondiale et le retour de la récession en zone euro au troisième trimestre. Dans ce contexte, la hausse du pétrole (+11% pour le Brent en un mois) constitue un réel sujet d'inquiétude pour les économies occidentales les plus fragiles. A la Bourse de Paris, le retour de l'aversion pour le risque a profité aux valeurs considérées comme défensives : Danone (+3,01%), Pernod Ricard (+1,48%) et Essilor (+1,43%) sont les trois seules valeurs du CAC 40 à enregistrer un gain hebdomadaire. En revanche, les valeurs cycliques et bancaires ont souffert. Peugeot (-7,59%), Alcatel-Lucent (-6,25%) et STMicroelectronics (-5,42). ont accusé les plus fortes baisses du marché. FTB/MAF/500
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