Immobilier : le marché du neuf au bord de l'asphyxie

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Inutile de chercher une quelconque embellie sur le marché des logements neufs. Les statistiques établies par le ministère du Logement sont sans équivoque sur la situation plus que préoccupante de ce secteur pourtant essentiel de l'économie française.

Effondrement des mises en ventes et des ventes

Au cours du deuxième trimestre 2012, 26.100 logements ont été mis en vente, soit 15,4 % de moins qu'au 2eme trimestre 2011. Du coup, les ventes accusent elles aussi une baisse de près de 14 % sur cette même période. En un an, les ventes de logements neufs sont passées de 24.018 à 20.700. Cette tendance se retrouve aussi bien sur les appartements que sur les maisons. La conjoncture économique conduit de plus en plus d'acquéreurs à revoir leur projet. Plus de 1.400 réservations à la vente enregistrées au cours des trimestres précédents ont été annulées, soit une hausse de 50,5 % par rapport à 2011. Malgré cette baisse de la demande, les prix continuent eux de progresser. Au deuxième trimestre, le prix des appartements affiche une hausse de 2,1 %. Celui des maisons est proche de la stagnation avec une croissance de seulement 0,2 %.

Les mises en chantier au plus bas, les demandes de permis résistent

Les statistiques liées aux mises en chantier ne sont guère plus réjouissantes. Leur nombre, 115.732 entre mai et juillet 2012, est en baisse de 12 % comparé à l'an dernier. Pour l'ensemble de l'année, les estimations tournent autour de 310.000 mises en chantier. Le nombre de demandes de permis de construire résistent mieux. Sur la même période, les demande de permis n'ont baissé que de 2,5 % et se chiffrent à 115.732 demandes.

La construction de logement est en panne

Interrogé par nos confrères de l'AFP, l'économiste Michel Mouillart confirme que « le premier semestre n'est pas bon » et qu'« il faut remonter à 1998 pour retrouver un niveau aussi bas ». D'après ce spécialiste du secteur, la crise que traverse le secteur la construction de logements risque de durer et même de s'aggraver après la disparition du dispositif d'incitation fiscale à l'investissement immobilier Scellier. Le gouvernement a toutefois laissé entendre qu'il n'excluait pas de mettre en place un dispositif de remplacement pour soutenir la construction de logements neufs. Dans son programme, le président de la République a prévu la construction de 150.000 logements sociaux supplémentaires par an.

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