(AOF) - Les Bourses européennes ont rebondi aujourd'hui portées par l'espoir de voir la Chine, deuxième puissance économique mondiale annoncer des mesures de soutien à sa croissance. Les mauvais indicateurs publiés de part et d'autre de l'Atlantique ont néanmoins limité la hausse. Dans la zone euro, le sentiment économique s'est fortement dégradé en septembre tandis qu'aux Etats-Unis, les commandes de biens durables se sont effondrées en août et le PIB du deuxième trimestre a été révisé à la baisse. Le CAC 40 a grimpé de 0,72% à 3439,32 points et l'Eurotop 100 s'est adjugé 0,39% à 2274,40 points. Hennes & Mauritz (H&M) a perdu 5,76% à 232,2 couronnes suédoises à la Bourse de Stockholm. Le numéro deux mondial de l'habillement a publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, pénalisés par l'appréciation de la monnaie suédoise. Le groupe a également été affecté par la détérioration du marché européen liée à la morosité des consommateurs et à une météo médiocre. Ce matin, des analystes soulignent que contre toute attente, la rentabilité d'H&M n'a pas bénéficié de la faiblesse des cours du coton. L'an dernier, la flambée du coton avait en effet lourdement pesé sur les marges. Lafarge (+2,79% à 42,60 euros) a attiré la convoitise des investisseurs ce matin après l'annonce d'une cession importante aux Etats Unis qui va contribuer au désendettement du groupe. Le cimentier qui a pour ambition de céder 1 milliard d'euros d'actifs d'ici la fin de l'année se félicite d'avoir réalisé un tiers de cet objectif. En effet, Lafarge a cédé pour 446 millions de dollars (343 millions d'euros) ses activités Ciment, Granulats et Béton dans le Missouri et l'Oklahoma à la société Eagle Materials. Peugeot a cédé 0,71% à 5,98 euros et Renault perdu 0,51% à 37,07 euros alors qu'a débuté aujourd'hui le mondial de l'automobile dans une ambiance européenne morose. Après les annonces de coupes de production de la plupart des constructeurs (Renault, PSA, Opel, Ford, Fiat...), les marques allemandes, jusque-là épargnées par la crise, commencent à anticiper des temps plus difficiles pour la fin de l'année. Volkswagen a annoncé mardi que sa prévision de vente en Europe était revue en baisse de 250 000 véhicules. Daimler pourrait couper une partie de sa production dans sa plus grande usine à Sindelfingen et va engager un plan d'économie d'environ un milliard d'euros.
Le sentiment économique continue de se dégrader au sein de la zone euro. L'indicateur qui le représente est tombé à 85 en septembre contre 86,1 au mois d'août et un consensus qui donnait 86,1. Le climat des affaires a baissé au mois de septembre également. Il est tombé à -1,34 en septembre contre -1,18 en août et -1,19 attendu par le consensus. Le taux de chômage en Allemagne a baissé à 6,5% en septembre, par rapport à un taux de 6,8% en août selon les chiffres publiés aujourd'hui par l'Office fédéral du travail. Mais en données corrigées des variations saisonnières, le chiffre est stable à 6,8%. Aux Etats-Unis, le PIB a finalement progressé de 1,3% au deuxième trimestre en rythme annualisé, contre +1,7% précédemment estimé. Les promesses de ventes immobilières attendues en hausse de 0,5% ont finalement baissé de 2,6% en août après une progression de 2,6% en juillet (chiffre révisé de +2,4%). Toujours aux Etats Unis, les commandes de biens durables ont chuté de 13,2% en août après une hausse de 4,1% (chiffre révisé de + 4,2%) en juillet. Les économistes visaient une baisse de 5%. Hors transport, ces commandes ont reculé de 1,6% après une baisse de 1,3% en juillet (chiffre révise de -0,6%). Le consensus tablait sur une baisse de seulement 0,2%. Le département du travail a comptabilisé 359 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage après 385 000, chiffre révisé de 382 000, la semaine précédente. Les analystes visaient 380 000. A 17 heures 30, l'euro perdait 0,29% face au billet vert s'échangeant à présent autour de 1,2836 dollar. FTB/MAF/5
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