Inutile de se faire d'illusion, les prix des logements en Ile-de-France, et en particulier à Paris, n'accusent pas de baisse significative. Au contraire, les prix continuent à se maintenir malgré la chute des transactions.
La Chambre des Notaires Paris-Ile-de-France confirme que les ventes de logements anciens ont fortement reculé entre les mois de mai et de juillet dans la région francilienne. Ainsi, de mai à juillet, 36.000 logements anciens ont changé de mains en Ile-de-France, soit une baisse de 21 à 22 % par rapport aux transactions conclues au cours des deux dernières années. Ce phénomène touche sans exception l'ensemble de la région même si le département de l'Essonne résiste mieux que les autres, avec un fléchissement de 13 %. Le Val d'Oise est au contraire particulièrement pénalisé. Dans cette zone, les ventes des logements atteignent - 31 % par rapport à l'année dernière.
Un recul qui n'entraîne pas de vif repli des prix. Fin juillet, les notaires notent que « malgré le recul sensible des ventes, les prix sont toujours dans une phase de résistante. » A Paris, le prix de vente au m² s'établit à 8.410 euros en juillet 2012, soit + 0,2 % de plus qu'il y a trois mois. Depuis l'automne 2011, le mètre carré parisien oscille autour de 8.350 euros. D'après les dernières projections des prix calculées par les Notaires de Paris - Ile-de-France sur les avant-contrats, les prix de vente à Paris devraient s'inscrire en légère hausse dans les deux prochains mois, pour afficher ensuite un très léger recul, soit un prix à fin septembre à 8.580 euros/m2 et à 8.550 euros/m2 fin octobre. Au-delà de ces variations, modestes au demeurant, c'est bien la stabilisation des prix qui domine. Même constat des notaires sur le reste de la région. Le prix au m² a également stagné en 3 mois en Petite Couronne (-0,3%), ainsi qu'en Grande Couronne (0%). En un an, les prix au m² ont peu évolué (+1% sur l'ensemble de la région). Ils sont passés de 4.390 euros il y a un an à 4.420 euros en Petite Couronne, et 3.130 euros à 3.110 euros en Grande Couronne. Dans l'Essonne et le Val-d'Oise, les prix des appartements anciens ont légèrement baissé en un an (respectivement -1,2% et -1%). La baisse des prix tant attendue par les acheteurs se fait désirer car les vendeurs ne sont pas encore prêts à lâcher du lest. Pourtant, la baisse des prix serait salutaire pour l'ensemble des acteurs du marché. Est-elle envisageable ? Sans doute, mais aussi insuffisante pour relancer un marché neurasthénique et déprimé. La mise sous perfusion de l'immobilier neuf ou encore les mesures fiscales destinées à créer un choc d'offres de terrains à bâtir et de logements anciens sont-elles à la hauteur des attentes du marché ? De nombreux spécialistes pensent le contraire...
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