(AOF) - Veolia Environnement a démenti lundi soir dans un communiqué son intention de procéder à une augmentation de capital d'au moins un milliard d'euros. Le numéro un mondial des services à l'environnement a demandé à l'AMF d'ouvrir une enquête sur cette diffusion de fausses informations. Hier, le titre a chuté de 4,81% à 7,526 euros pénalisé par cette rumeur. Ce matin, Les Echos révèlent que dans un article intitulé " Vers une rude augmentation de capital ", la " Lettre A " du 26 octobre estimait que, " pour digérer sa dette, Antoine Frérot, le PDG de Veolia, doit plancher sur une augmentation de capital, dans les pires conditions " après l'échec de sa fusion avec Suez Environnement, qualifiée de " geste désespéré ", et évoquait 1 milliard d'euros, soit l'émission de 25 % d'actions nouvelles, conduisant à une dilution massive des actionnaires actuels. Le quotidien économique précise que ce scénario est qualifié d'invraisemblable en interne dans le groupe, qui dispose de 4 milliards d'euros de liquidités après les cessions réalisées cette année et compte employer ce cash pour se désendetter par rachat d'une partie de sa dette obligataire en fin d'année. Comme le souligne Les Echos, "pas une semaine ne se passe sans que Veolia et son PDG, Antoine Frérot, aient à se défendre d'une attaque ou d'une rumeur, et le titre fait aujourd'hui l'objet en Bourse d'une spéculation à la baisse. Le journal souligne que le vrai problème, pour Veolia, est que cette série d'attaques semble être téléguidée et viser à déstabiliser son PDG". De fait poursuit Les Echos, "médias et analystes se voient distiller actuellement des éléments à charge contre la gestion d'Antoine Frérot". Veolia, selon des informations du quotidien, pense pouvoir mettre la main sur des échanges écrits de type e-mails prouvant l'identité de l'expéditeur. "Cela dans un contexte difficile de guerre entre Antoine Frérot et son prédécesseur, Henri Proglio, PDG d'EDF, accusé en début d'année d'avoir tenté de le faire remplacer par Jean-Louis Borloo", conclut le quotidien économique.
AMF (Autorité des marchés financiers) : L'autorité des marchés financiers est née du rapprochement de la COB, du CMF et du CDGF (conseil de discipline de la gestion financière). Créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, cette nouvelle structure a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation des marchés. L'AMF a quatre missions principales, réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Ses compétences s'étendent aux opérations et informations financières, aux produits d'épargne collective, aux marchés, aux professionnels, sur lesquels elle peut exercer des contrôles ou lancer des enquêtes. - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Technologies de pointe dans le tri et innovation soutenue dans le recyclage des produits dangereux.
Les points faibles de la valeur
- Défiance persistante des investisseurs suite à des déceptions répétées ; - Manque de conviction des investisseurs sur le plan de restructuration annoncé fin 2011 et scepticisme persistant sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Risques d'exécution du passage d'un modèle décentralisé à un groupe beaucoup plus centralisé (vrai changement de culture d'entreprise) ; - Manque de visibilité sur la distribution future des dividendes ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrices de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon.
Comment suivre la valeur
- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Possible remise en cause du statut de valeur de rendement ; - Recentrage en cours sur 3 métiers (eau, propreté et services à l'énergie). Premiers effets significatifs attendus au mieux en 2014/2015 ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - A suivre : le projet de cession de l'activité Transport ; - Groupe " opéable ".
Services aux collectivités
La filière des déchets est soumise à une mutation importante car les positions de Suez et Veolia sont fortement menacées. Selon une étude du groupe Xerfi, des acteurs moins importants comme Séché, Derichebourg ou Paprec sont désormais incontournables, ce qui exacerbe la concurrence du secteur. Le taux de résultat opérationnel de la filière "propreté" de Veolia est passé de 7,9% en 2007 à 3,7% en 2011. Ce taux s'élevait pour Suez Déchets Europe à 6% en 2011, contre 8,3% en 2007. L'émergence de concurrents directs n'est pas le seul facteur expliquant cette tendance. Il faut également ajouter la baisse du volume de déchets industriels et ménagers ces dernières années et l'augmentation des coûts de production. Cette dernière est provoquée par la hausse des prix du carburant et la revalorisation du SMIC. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 28.92 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
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