(AOF) - Ipsen a annoncé mercredi l'initiation d'un plan de réorganisation volontaire des activités d'Inspiration sous le régime du Chapitre 11 du code des faillites américain. Cette demande a été déposée le 30 octobre 2012 auprès du tribunal des faillites de Boston. Dans ce cadre, Inspiration sollicite l'accord du tribunal des faillites sur les modalités détaillées de la vente aux enchères de ses actifs à un tiers acquéreur. La vente comprend tous les actifs, y compris les OBI-1 et IB1001 dont les droits commerciaux sur la quasi-totalité du globe (en excluant la zone Amérique du Nord) étaient détenus depuis peu à Ipsen en direct. Certaines conditions ont été posées en contrepartie. Le site industriel de Milford (Massachusetts, États-unis) est également concerné par cette cession. Ipsen a octroyé à Inspiration un financement de type " debtor-in-possession " (DIP) d'un montant pouvant atteindre 18,3 millions de dollars, dans l'unique but de mener à bien la vente de leurs actifs. Ipsen est le seul créancier senior d'Inspiration via la détention d'obligations convertibles d'Inspiration pour un montant d'environ 200 millions de dollars. Sur la base des informations disponibles, les pertes de valeur correspondantes pourraient entraîner la dépréciation de tout ou partie des actifs relatifs à l'hémophilie inscrits au bilan d'Ipsen, pour un montant total non cash et non récurrent d'environ 120 millions d'euros après impôts (montant principalement composé des obligations convertibles, du site industriel de Milford et du financement DIP). Le montant final de la dépréciation dépendra du résultat de la vente aux enchères des actifs et de la décision du tribunal des faillites sur la répartition du produit de la vente entre les créanciers.
Chapitres 11 et 7 (loi sur les : Le "Chapter 11" fait référence à la loi sur les faillites du code du commerce aux Etats-Unis. Lorsqu'une société se déclare incapable d'honorer ses dettes, elle peut demander à être placée sous protection de cette loi, qui lui offre, sans annuler ses dettes, un répit afin de mener à bien sa réorganisation et de restructurer son endettement. L'entreprise continue son activité et, sous la supervision d'un comité représentant les intérêts des créditeurs et des actionnaires, propose un plan de sauvetage qui doit être validé devant un tribunal. A noter que le chapitre 7 fait référence à la liquidation judiciaire pure et simple. - Avance technologique dans les peptines et les toxines (très peu d'acteurs dans ces domaines) ; - Axes stratégiques : internationalisation massive des activités, notamment par croissance externe, concentration des efforts dans des domaines des thérapeutiques ciblées, politique de licences et de partenariats toujours plus active ; - Encore du potentiel de développement dans les pays émergents (déjà 35% du CA).
Les points faibles de la valeur
- Perte de confiance des investisseurs depuis l'été 2010 après une série de déboires (incertitudes sur l'approbation du Taspoglutide, arrêt des études cliniques de phase II dans l'acromégalie et les tumeurs neuroendocriennes, départ surprise de Jean-Luc Belingard, artisan du repositionnement d'Ipsen, annonce début 2012 d'importantes dépréciations sur l'exercice 2011) ; - Mise en place d'importantes restructurations et de nouveaux investissements par la nouvelle direction : poids sur les résultats 2011-2015 ; - Cours de Bourse inférieur au cours d'introduction de 22 euros ; - Forte dépendance au Dysport (challenger du Botox) ; - Poursuite de la baisse des ventes en médecine de ville (Smecta, Forlax, Tanakan...) ; - Pressions gouvernementales sur le prix des médicaments en Europe (47% du CA); - Appauvrissement du pipeline ces dernières années.
Comment suivre la valeur
- Statut de valeur de croissance et défensive remis en cause par les déceptions récentes sur le pipeline ; - Manque de catalyseurs à court terme ; - A suivre la stratégie en médecine générale. Investisseurs surpris par l'annonce mi-juillet 2012 du maintien du site industriel de Dreux.
Pharmacie - Santé
Les acquisitions se multiplient dans le secteur. Après des mois de négociations, GSK a annoncé le rachat de Human Genome Sciences, la biotech américaine, pour 3 milliards de dollars (3,6 milliards dette incluse). Cette opération devrait avoir un impact positif sur le bénéfice courant du groupe britannique à partir de l'an prochain. Elle lui donne surtout la totalité des droits sur le Benlysta, médicament contre une maladie de peau, et sur deux autres traitements en cours de développement contre le diabète et les affections cardiaques. La reprise de Human Genome Sciences fait suite à une série d'acquisitions lancée par des grands laboratoires, dont la plupart sont affectés par la perte des brevets protégeant leurs médicaments vedettes. Bristol-Myers Squibb (BMS) vient d'acquérir le spécialiste des traitements du diabète Amylin, en partageant le prix d'achat, 7 milliards de dollars, avec AstraZeneca. En 2011, Sanofi avait acquis Genzyme pour près de 20 milliards de dollars. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 106.30 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/04/2024 | ||||||||
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