Zone euro : une sortie de la Grèce n'est pas exclue

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D'après François Hollande, la crise de la zone euro touche à sa fin. Pourtant, selon le stratégiste de J.P Morgan Asset Management David Shairp, les événements politiques à venir en Grèce menacent de faire chavirer le calme précaire régnant sur les marchés.

Bourse : une accalmie relative et provisoire ?

Selon David Shairp, la zone euro connait actuellement une phase de stabilité. Le stratégiste avance plusieurs raisons pour expliquer cette situation. L'assouplissement de la position allemande vis-à-vis des pays en difficulté en raison des élections prévues l'an prochain Outre-Rhin assure un calme provisoire sur les marchés, et permet de reporter la question grecque à une date ultérieure. Cette quiétude est par ailleurs renforcée par la mise en place de l'OMT (Opération Monétaire sur Titres), programme de rachat des dettes souveraines lancé par la BCE qui permet de redonner confiance aux investisseurs. De plus, le débat lancé dernièrement par la Troïka en faveur d'une annulation de la dette du secteur public peut apparaître comme un signe encourageant... mais irréaliste. Pour David Shairp, un aménagement à travers un étalement de la dette est envisageable, mais l'annulation semble utopique.

La menace d'une crise plane toujours

Malgré cet apparent retour au calme, le prochain vote du parlement grec sur les nouvelles réformes structurelles et sur le budget de 2013 pourrait changer la donne. David Shairp estime que « le gouvernement doit remporter une majorité afin de sécuriser le paiement de la prochaine tranche d'aide financière. Or, le nombre de contestataires au sein de la coalition gouvernementale ne cesse d'augmenter. Toutefois, étant à court de liquidités, il est probable que, dos au mur, les parlementaires finissent par voter pour. Dans le cas contraire, nous assisterions à une nouvelle vague de craintes et de spéculation quant à une sortie de la Grèce et son risque de contagion. » L'issue du vote menace ainsi de faire basculer la relative stabilité des marchés, mais, selon le stratégiste de J.P Morgan Asset Management, la zone euro est désormais capable de survivre à ce scénario. Les investisseurs sont désormais rassurés, notamment par la mise en place de l'OMT qui permet d'éviter tout risque de contagion. « Il est ainsi plus probable que la zone euro survive à une sortie de la Grèce, non sans traverser une période de turbulence sur les marchés et subir les effets non négligeables d'une telle sortie sur la confiance et l'activité économique » conclut David Shairp.

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