(AOF) - Lafarge et Anglo American plc ont conclu un accord pour la vente d'un portefeuille d'activités dans le secteur des matériaux de construction au Royaume-Uni d'une valeur totale de 285 millions de livres à Mittal Investments, le véhicule privé d'investissement de la famille Lakshmi N. Mittal. Dans le détail, Mittal Investments va débourser 272 millions de livres, dont 30 millions de livres soumis à des conditions de performance des actifs cédés sur les trois prochaines années. De plus, certains éléments du besoin en fonds de roulement afférents aux actifs cédés et représentant un montant additionnel d'environ 13 millions de livres, seront conservés et encaissés par la joint-venture nouvellement créée entre Lafarge et Tarmac. Cette cession, soumise à l'approbation des autorités compétentes, comprend une cimenterie à Hope, un réseau de 172 centrales à béton prêt à l'emploi, cinq carrières de granulats, deux usines d'asphalte, un entrepôt de granulats marins et un dépôt de granulats connecté au réseau ferré. Va s'ajouter également la cession de la participation de 50% de Tarmac Limited dans Midland Quarry Products Limited, qui est également soumise à l'approbation des autorités compétentes et fait l'objet d'un droit de préemption en faveur de Hanson Quarry Products Europe Limited. Ces cessions ont été requises par les autorités de la concurrence britannique comme la principale condition préalable à l'approbation de la joint-venture à 50-50 entre Lafarge et Tarmac. Cette joint-venture permettra de regrouper leurs activités ciment, granulats, béton prêt à l'emploi, asphalte et enrobés bitumineux, ainsi que leurs services de maintenance et leurs opérations de recyclage de déchets au Royaume-Uni. La finalisation de la joint-venture devrait intervenir début 2013. Elle constituera un nouveau leader dans le domaine des matériaux de construction, bénéficiant d'un portefeuille d'actifs de haute qualité, et tirant parti de la complémentarité géographique de ses opérations, des compétences de deux équipes de direction expérimentées, et d'un portefeuille de marques innovantes et reconnues. La transaction annoncée aujourd'hui est une étape essentielle vers la constitution de cette joint-venture a précisé le cimentier dans un communiqué.
- Nouvelle organisation avec davantage de synergies entre les métiers et de économies de coûts (suppression d'un échelon hiérarchique - responsable régional- regroupement des fonctions supports) ; - Accélération de la politique d'innovation, notamment pour répondre aux modes de construction plus durables.
Les points faibles de la valeur
- Faible visibilité sur la croissance en raison de son exposition aux pays matures (47% du CA) ; - Révision des dépenses d'infrastructures avec les plans d'austérité en Europe ; - Sensibilité à la montée du risque géopolitique au Moyen-Orient. - Situation financière toujours très endettée ; - Réduction du dividende pour alléger l'endettement ; - Baisse des investissements de capacité pouvant hypothéquer le potentiel de gain de parts de marché à moyen terme, notamment dans les zones en forte croissance.
Comment suivre la valeur
- Performances étroitement corrélées à l'état du secteur de la construction, et donc à l'évolution des taux d'intérêt, aux facilités d'accès au crédit, au climat de confiance, et aux conditions climatiques ; - 25% à 30% du coût de production du ciment dépend du coût de l'énergie ; - Sensibilité à la parité euro/dollar ; - Effet de levier sur les résultats à attendre lors de la reprise de l'activité en raison de la réduction de la structure de coûts ; - A suivre le plan stratégique 2012-2015 avec des objectifs jugés ambitieux au vue de l'environnement conjoncturel ; - Structure actionnariale particulière avec la juxtaposition de deux actionnaires de référence (Groupe Bruxelles Lambert et NNS) et non impliqués par une action de concert.
Construction - Matériaux
Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 59.96 EUR | ||||||||
Date du cours | 20/10/2015 | ||||||||
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