Les taux de crédits immobilier sont actuellement historiquement bas, et les banques accueillent les candidats à l'emprunt à bras ouverts... La situation semble très propice à l'achat immobilier. Mais à la lumière d'une étude réalisée par le courtier Empruntis, la réalité se révèle bien moins rose : la propriété est de moins en moins accessible, au détriment des primo-accédants.
L'achat immobilier nécessite de disposer d'une épargne de plus en plus importante, comme en témoigne l'accroissement du montant de l'apport moyen pour espérer obtenir un prêt bancaire. En effet, il a battu cette année tous les records des années précédentes, s'établissant en moyenne à 50 465 euros, un niveau jamais atteint, même en 2010. "C'est la première fois que l'apport moyen franchit la barre des 50.000 euros, et si ce chiffre est certes hautement symbolique, il faut se rappeler qu'il y a une petite quinzaine d'années à peine, cette somme correspondait à un bien immobilier correct en province et au prix d'un studio à Paris", commente Maël Bernier, directrice de la communication d'Empruntis.com. Mais l'augmentation de l'apport moyen ne signifie pas pour autant que les ménages seraient plus riches ou les banques plus exigeantes. Au contraire, elle témoigne de la « représentation grandissante des secundo-accédants au détriment des primo-accédants ne disposant que d'un très faible apport » analyse Maël Bernier.
Cette hausse de l'apport moyen montre le faible poids des primo-accédants dans les emprunts immobiliers. Quel est alors le profil de l'emprunteur actuel ? Si on ajoute à l'apport moyen le montant moyen emprunté (159 768 euros), on obtient le prix moyen d'un bien immobilier en France : 210 233 euros. Les primo-accédants se font ainsi rares, et l'emprunteur d'aujourd'hui se doit de disposer d'une épargne préalable importante. Ses revenus nets moyens suivent la même tendance : selon l'étude d'Empruntis, ils s'élèvent à 4430 euros nets/mois, et sont donc supérieurs au revenu médian des français.
Si à l'échelle nationale l'emprunteur est plutôt aisé financièrement, à l'échelle parisienne le phénomène s'accentue. En Ile-de-France, l'apport moyen dépasse amplement les 50 000 euros, et s'établit au montant alarmant de 82 840 euros. « Des revenus extraordinairement élevés, un apport hors du commun, l'emprunteur parisien est « à part » remarque Maël Bernier. « Ces chiffres nous confirment que le marché parisien est désormais réservé presque exclusivement aux secundo-accédants disposant de revenus élevés. [...] A part quelques chanceux disposant d'un gros héritage, quel primo-accédant lambda dispose d'une épargne flirtant avec les 200 000 euros ? » s'interroge-t-elle. Force est de constater que le rêve partagé par beaucoup de devenir propriétaire semble de plus en plus difficile à réaliser...
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