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Bourse : qu'est-ce-qui attend le marché des actions en 2013 ? (Dominic Rossi, Fidelity)

17/12/2012 - 18:57 - Sicavonline (mis à jour le : 11/09/2014 - 12:10)


Bourse : qu'est-ce-qui attend le marché des actions en 2013 ? (Dominic Rossi, Fidelity)

Alors que 2012 n'a pas été une année particulièrement fructueuse pour le marché des actions, l'année 2013 ne paraît pas de meilleure augure... Entre la menace du fiscal cliff et la crise de la zone euro, difficile de rester optimiste. Dominic Rossi, directeur Monde des investissements actions chez Fidelity WorldWide Investment, fait le point sur l'état de l'économie mondiale... et sur les actions qui devraient se distinguer en 2013 !

Quelles tendances macroéconomiques pour 2013 ?

« En 2013, les marchés actions devraient évoluer au gré de grands événements, et leur orientation dépendra beaucoup de la capacité des dirigeants politiques et des banquiers centraux à parvenir à des accords et à prendre les bonnes décisions politiques. Nul doute qu'on observera une expansion importante et synchronisée des bilans des banques centrales en 2013. Les autorités monétaires étant toutes embarquées dans des plans d'assouplissement quantitatif, ce qui semblait non conventionnel il y a quelques années est maintenant devenu la norme. Le signal envoyé aux marchés obligataires reste fondamentalement inchangé. Les rendements des emprunts souverains devraient rester faibles, les rendements réels négatifs encourageant les investisseurs à rechercher des performances positives dans des actifs de duration courte, générateurs de revenu. Les actions peuvent être tirées à la hausse soit par la croissance des résultats, soit par l'expansion des multiples ; mais les perspectives de hausse des bénéfices sont plutôt modestes dans les pays développés. Ainsi, les marges bénéficiaires étant déjà à des plus hauts historiques, la croissance des chiffres d'affaires s'établira autour de 4-5 % aux États-Unis et en Asie, moins en Europe. Toutefois, même si cela ne vient pas des bénéfices, les actions pourraient quand même connaître un rebond en fonction des progrès réalisés sur certaines thématiques clés. [...]

Marchés financiers : trois risques majeurs pour les actions en 2013

Premier risque : l'absence de résolution dans la question du « fiscal cliff », qui précipiterait une récession américaine, voire mondiale. Les chances de « tomber dans le précipice » (ce qui coûterait alors près de 4 % au PIB) sont sous-estimées en raison du fossé idéologique qui divise le Congrès. Deuxième risque : celui d'un blocage de la crise économique, souveraine et bancaire en Europe, qui demeure pour l'instant irrésolue même si les promesses de la banque centrale ont eu un impact positif. Un regain de tension n'est pas à exclure étant donné que la situation politique des pays périphériques se radicalise. De plus, la dynamique défavorable de la dette et les fondamentaux économiques moroses sont signes d'une possible nouvelle dégradation. Troisième risque : celui lié aux problématiques géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, qui pourraient entraîner un risque important et imprévisible : ainsi, il est possible que l'on assiste à un point culminant des tensions entre Israël et l'Iran sur la question nucléaire. Par conséquent, que peuvent faire les investisseurs ? Les emprunts d'État n'offrant plus de revenus déduction faite de l'inflation, il faudra poursuivre la quête de rendement, notamment vers les actifs de duration courte.

Quels impacts sur le marché des actions ?

Dans ce contexte, le revenu des actions reste intéressant compte tenu du rendement du dividende des actions par rapport à celui des obligations souveraines. En Europe, les investisseurs peuvent s'attendre à des rendements d'actions proches de 3 à 4 % (à l'exception du secteur financier, où beaucoup d'établissements ne versent plus de dividendes). Les bilans des entreprises sont robustes, les flux de trésorerie solides et les ratios de distribution relativement faibles, ce qui laisse un potentiel de croissance. Je pense que nous observerons une croissance des résultats et du dividende de 4 à 5 % en 2013, notamment dans les grandes sociétés de qualité. Donc si l'on combine des dividendes de 3 à 4 % et une croissance estimée de 4 à 5 %, nous pouvons espérer des performances totales attrayantes de 7 à 8 %, ce qui devrait favoriser de nouveaux flux d'investissement dans les fonds d'actions à revenu. Sur le plan sectoriel, je pense que la dynamique de leadership de l'année dernière restera inchangée. La qualité restera un thème important, et les actions à rendement du capital élevé conserveront un attrait particulier. Certaines valeurs de la santé, des technologies et de la consommation sont toujours intéressantes. Nous identifions des sociétés de grande qualité bien implantées, qui bénéficient de facteurs structurels puissants tout en versant des dividendes à leurs actionnaires, comme par exemple Nestlé, Unilever et Sanofi. En investissant dans ces multinationales, les investisseurs peuvent être quasiment sûrs d'en avoir pour leur argent et parallèlement, ils recevront un revenu plus élevé que celui des emprunts d'État. Ainsi, certains groupes pharmaceutiques affichent des PER inférieurs à 10 % malgré un très bon rendement du capital. Dans les technologies, on peut voir aussi que le potentiel de croissance du dividende est élevé ; certaines grandes valeurs sont devenues des entreprises matures plus stables, à croissance plus faible, qui génèrent une performance totale intéressante. Par exemple, à 3,5 % le rendement de Microsoft peut sembler un peu faible, mais il est couvert près de quatre fois par les liquidités : cela se traduit par un fort potentiel de hausse des dividendes, dans des proportions nettement supérieures à la croissance des bénéfices. Sur le plan géographique, les marchés émergents sont relativement attractifs compte tenu de leur meilleure croissance économique et de l'attrait des devises locales, porteuses d'un rendement élevé. En effet, je pense que l'appréciation des devises sera un thème de plus en plus important dans les pays émergents compte tenu de l'expansion synchronisée des bilans des banques centrales des pays développés. L'économie chinoise est bien placée pour rebondir en 2013 ; l'inflation a été maîtrisée et la transition politique est désormais assurée, ouvrant ainsi la voie à des politiques accommodantes. Les investisseurs semblent fonder leurs prévisions sur une croissance économique de 6 à 8 %, et le marché devrait beaucoup mieux se comporter maintenant que la Chine a surmonté ces obstacles. Parmi les marchés développés, les États-Unis offrent un potentiel si le « fiscal cliff » peut être évité. Le marché immobilier (baromètre important pour l'ensemble de l'économie) se redresse et la confiance des ménages connaît également une embellie. D'autre part, dans l'énergie, les États-Unis pourraient devenir le premier producteur de gaz et de pétrole grâce à l'exploitation de leurs réserves de gaz de schiste. Toutefois, c'est l'effet plus global de la baisse des coûts énergétiques qui sera particulièrement favorable ; cela donnera ainsi aux États-Unis un avantage concurrentiel sur les autres pays développés en favorisant la relance de la production manufacturière américaine, car de nombreux secteurs industriels (des produits chimiques à l'ingénierie) devraient bénéficier d'une baisse significative du coût des facteurs de production. » Dominic Rossi, directeur Monde des investissements actions de Fidelity WorldWide Investment

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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