Immobilier : en 2012, les vendeurs ont fait de la résistance... jusqu'à quand ?

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Immobilier : des ventes en chute libre et des vendeurs qui résistent

L'année 2012 n'a pas été brillante sur le marché immobilier français. Le réseau d'agences immobilières Century21 a dévoilé son bilan annuel, et les conclusions sont peu encourageantes : les transactions ont chuté de 16,4% en 2012. La frénésie des acheteurs semble avoir laissé place à la raison, et ces derniers paraissent de plus en plus enclins à refuser des prix trop élevés, en dépit de taux immobiliers très bas (3,31% en novembre 2012). Car en 2012, la chute des prix n'a pas eu lieu. Le prix moyen au m² n'a connu qu'une baisse de 1,9%, pour se situer désormais à 2614 euros. Ainsi le montant moyen d'une acquisition a été cette année de 202 138 euros, pour une superficie moyenne de 81,1m². Century21 note que la baisse des prix est moins significative sur les maisons (-1,6%) que sur les appartements (-2,8%), ces derniers subissant depuis 2008 une envolée des prix considérable (+19,7% de 2009 à janvier 2012 !).

Immobilier : un marché de plus en plus grippé

Les prix n'ont pas baissé, et c'est l'ensemble du marché immobilier qui en subit les conséquences. En témoignent les délais de vente de biens immobiliers, qui ont augmenté cette année de 9 jours, signe révélateur d'un marché qui ne gagne pas en fluidité. Hormis la réticence des vendeurs à baisser leurs prix, Century21 avance quelques raisons à l'origine de la crispation du marché immobilier. Le réseau d'agences immobilières est formel : si les prix demeurent élevés, c'est aussi parce que le déficit structurel d'offre immobilière française n'est pas compensé par la construction de logements neufs. Le manque de logements en France conduit inévitablement à des tensions vives sur le marché qui interdisent tout décrochage soudain des prix.

Immobilier : à qui ne profite pas la situation ?

Premières victimes de cette rigidité des prix : les primo-accédants, dont la proportion parmi les acquéreurs a baissé de 7,1% en 2012. Century21 note que la suppression en janvier 2012 du PTZ (Prêt à taux zéro) n'a pas joué en leur faveur, pénalisant les plus modestes d'entre eux. Seules les ventes « forcées » (divorce, mutation, décès...) alimentent désormais le marché immobilier : les acquisitions à titre d'investissement locatif ont reculé de 5,2%, tandis que celles relatives aux résidences secondaires ont baissé de 5,4%. Les investisseurs se détournent eux aussi d'un marché immobilier de plus en plus instable (réforme de la taxation de la plus-value immobilière, encadrement des loyers, annonce de réquisitions, instabilité fiscale...). Et selon Century21, tant que les prix ne connaîtront pas une baisse significative, l'année 2013 est mal partie pour connaître des jours meilleurs ...

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