Confirmation de la baisse du taux du Livret A à 1,75 %

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Le gouverneur de la Banque de France confirme la baisse du taux de rémunération du livret A de 2,25 % à 1,75 % au 1er février prochain. Si Christian Noyer avait strictement respecté l'application la formule de calcul du taux du livret A, il aurait dû, compte tenu du taux de l'inflation en décembre (1,2 %), abaisser ce taux à 1,50 %. Il a préféré y déroger, sur demande du ministre de l'Economie, pour éviter de froisser les porteurs de ces livrets, et ils sont nombreux ! Plus de 60 millions de livret A sont détenus par les épargnants.

1,75 % : le nouveau taux du livret A et du LDD

Ce compromis, qui ménage le pouvoir d'achat des épargnants et l'économie, n'est pas sans conséquence. D'ailleurs, le gouverneur de la Banque de France reconnaît qu'un fléchissement de 0,75 point au lieu de 0,50 point « aurait permis de profiter pleinement des effets bénéfiques de ce mouvement sur l'économie. » En effet, la baisse du taux du livret A et du LDD réduit d'autant le coût de financement du logement social et doit faciliter un redémarrage significatif de la construction. Elle a, de la même façon, un effet positif sur le coût du financement de la politique de la ville et sur le coût du crédit aux PME apporté tant par la Banque Publique d'Investissement que par les banques en général. De plus elle favorise, grâce à un effet d'entraînement, la baisse des taux des autres livrets bancaires et en conséquence la baisse des taux d'emprunt pour les entreprises et les particuliers. Toutefois, « afin d'éviter qu'un mouvement de trop grande ampleur ne soit mal compris par les détenteurs de ces livrets », Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a considéré que des circonstances exceptionnelles justifiaient une dérogation à l'application de ce nouveau taux.

Nouveau recul du taux du livret A en mai : 1,50 % ou moins ?

Pour ne pas prendre les épargnants de court, et peut-être même les inciter à se tourner vers d'autres placements plus rémunérateurs car plus risqués, le gouverneur de la Banque de France n'a pas exclu une prochaine baisse du taux du livret A. « Si l'évolution de l'inflation confirmait la persistance du bas niveau atteint aujourd'hui, un ajustement complémentaire devrait résulter de la prochaine révision, ce qui permettrait de tirer plus pleinement dans notre pays les bénéfices de la baisse des taux initiée par la BCE, en faveur du retour de la croissance et de la création d'emplois. » a-t-il précisé.

Contrats d'assurance-vie et PEA : un potentiel de rendement supérieur au livret A

Le taux du livret A pourrait donc subir un nouveau fléchissement dès le 1er mai... une raison de plus pour envisager de placer son épargne sur des produits de plus long terme susceptibles d'offrir un rendement supérieur au livret A à condition d'en accepter et d'en comprendre les risques. Le livret A est une épargne de précaution, son objectif principal est de préserver son capital et non pas d'assurer un rendement élevé. Pour dégager un tel rendement, il est impératif de s'orienter vers des placements plus risqués offrant un potentiel de rendement nettement supérieur à celui que peut dégager l'épargne de précaution. L'assurance-vie et le PEA permettent de se constituer une épargne sur le long terme en quasi franchise fiscale tout en profitant du potentiel de performance qu'offrent tant la bourse que l'immobilier... Une opportunité que chacun peut saisir quelle que soit sa capacité d'épargne.

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