Immobilier : prix, transactions, le pire est à venir d'après les notaires

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Dans un contexte de crise économique et d'instabilité fiscale, comment le marché immobilier pourrait-il échapper à la morosité générale, se demandent les notaires de France dans leur dernière note de conjoncture. Après une fin d'année 2012 morose, le marché immobilier ne retrouvera guère de dynamisme en 2013. Au contraire, les notaires de France affirment que le volume des transactions va encore se contracter. En 2012, ils estiment que les ventes dans l'ancien, qui habituellement s'élèvent à environ 800.000 mutations en moyenne annuelle, devraient atteindre entre 650.000 et 700.000. Le risque de descendre en dessous de la barre des 650.000 ventes semblent momentanément écarté.

Immobilier : les ventes vont encore chuter en 2013

En revanche, il resurgira en 2013. Selon les projections des officiers publics, le volume des ventes ne sera pas supérieur à 600.000 sur l'ensemble de l'année 2013. Pire encore, il pourrait même ne pas dépasser 550.000 mutations. Entamé par « les perspectives économiques, avec une croissance faible entraînant une poursuite inéluctable de la hausse du chômage, l'attentisme des acquéreurs potentiels sur les marchés où la baisse ne se sera pas franchement enclenchée, et l'absence de toute aide de l'Etat à l'accession dans l'ancien, à l'exclusion des zones urbaines sensibles, » le nombre de transactions signées en 2013 sera d'autant plus faible si les vendeurs ne revoient pas leurs prétentions à la baisse ou s'ils choisissent de différer la vente de leur bien. Quelle que soit l'ampleur de cette baisse, ce repli des ventes viendra une nouvelle fois diminuer les recettes fiscales des départements et des communes. D'autant que les collectivités devant faire face à une baisse des ventes et des prix seront sans doute plus nombreuses.

Immobilier : la baisse des prix s'étalera sur plusieurs années

Toutefois, les notaires n'envisagent pas « de baisse rapide et concomitante des prix et des volumes ». Ce scénario auquel nous avons assisté en 2009 reste une exception. La règle, rappellent les notaires, « veut au contraire que la baisse des prix soit non seulement décalée par rapport à celle des volumes mais aussi qu'elle s'étale sur plusieurs années. » D'ailleurs, c'est exactement ce qui s'est produit dans les années 1990. C'est aussi le constat établi par l'OCDE « à partir de l'observation de plusieurs dizaines des pays membres : les prix ont augmenté en moyenne de 40 % pendant 6 ans avant de reculer de 26 % pendant 5 ans et demi » soulignent les notaires.

Le sevrage du marché immobilier neuf

Peut-on espérer que le marché de l'immobilier neuf se porte mieux que l'ancien ? Non. Pour les notaires « les perspectives du logement neuf en 2013 n'ont aucun motif pour être plus brillante que celles de l'ancien ». Le marché du neuf ne devrait pas être soutenu par les investisseurs, que les notaires estiment moins nombreux en 2013 qu'en 2012 même si « l'attrait du dispositif fiscal Duflot reste difficile à anticiper ».

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