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Les cours de l'or baissent... faut-il s'en inquiéter ou au contraire en profiter ? (Charles Sannat, AuCOFFRE.com)

22/02/2013 - 16:06 - Sicavonline - Charles Sannat (AuCOFFRE.com)


Les cours de l'or baissent... faut-il s'en inquiéter ou au contraire en profiter ? (Charles Sannat, AuCOFFRE.com)

Les cours de l'or vont-ils encore baisser ? Depuis le dernier discours de Mario Draghi qui a provoqué une belle baisse sur le métal jaune, les inquiétudes vont bon train. Pour Charles Sannat, directeur des études économiques d'auCOFFRE.com, c'est au contraire plus que jamais le moment de faire le pari de l'or...

« Tout le monde me pose ces derniers jours la même question. Enfin, ils me la posent par mail car, n'ayant pas pris l'option « international » sur mon téléphone portable, je suis injoignable pour le plus grand bonheur de ma femme. Heureusement il y a le wifi et internet. Cette fameuse question c'est est-ce que les cours de l'or vont encore baisser, combien de temps et est-ce grave docteur ? Je voulais vous parler de plein d'autres choses passionnantes qui se passent ici à Londres mais l'actualité fait, qu'effectivement, cette baisse sur l'or, est une excellente nouvelle, mais alors vraiment excellente ! Et, en réalité, tout ce qui se passe est très rassurant pour l'avenir et vous allez très vite comprendre pourquoi. Tout commence aujourd'hui par la dernière intervention de Mario Draghi, notre grand argentier devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, à Bruxelles (pas d'ironie, c'est le surnom donné aux gouverneurs des banques centrales à travers la planète), qui a provoqué une belle baisse sur le métal jaune, qui se situe en plus sur des seuils graphiques très importants.

La BCE ne devrait pas aider l'économie à repartir à nouveau

Mario Draghi, le Gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE), a parlé. Ce qu'il a dit est mauvais. Très mauvais pour l'or. L'essentiel de son message se résume avec l'idée suivante, que la monnaie doit être forte, que les politiques monétaires ne peuvent pas utiliser ni la planche à billets ni les taux bas pendant de grandes périodes impunément et sans que cela ait de conséquences. Je suis parfaitement d'accord avec lui et c'est pour cela justement que je suis un acheteur invétéré d'or (en plus ça brille et c'est beau). Alors voici les petits moments choisis de l'intervention de Mario. Chacun des termes est très, très important pour comprendre la suite... « La BCE est consciente des défis que soulève une longue période d'une politique de taux bas et d'une abondance de liquidités ». « Les faibles taux d'intérêt risquent d'affecter la capacité des épargnants et des investisseurs à générer des rendements, notamment pour les compagnies d'assurance et les fonds de pension ». « Des taux d'intérêt bas pendant une longue période, couplés à une abondance de liquidités en circulation, facilitent des prêts de refinancement à coûts très faibles, ce qui peut conduire les banques à être moins prudentes dans la gestion du crédit, et peut encourager la formation de bulles spéculatives, en particulier dans l'immobilier ». « En assurant la stabilité des prix, la politique monétaire a contribué à des conditions financières plus stables. C'est essentiel pour les épargnants et les investisseurs. La politique de la BCE reste accommodante ». « Soyons clairs : des changements de politique de taux d'intérêt ne sont pas normalement le meilleur instrument pour répondre à des déséquilibres financiers. Si ces déséquilibres ne menacent pas directement la stabilité des prix au niveau de l'ensemble de la zone euro, c'est aux Etats d'y faire face ». Enfin Mario Draghi a indiqué qu'il « était très exagéré de parler de guerre des devises ». « J'invite tout le monde à adopter une stricte discipline verbale (sur les taux de change). Moins on en parle, mieux ce sera », a conclu Mario Draghi sur ce sujet.

La politique monétaire actuelle est bien la chronique d'une catastrophe inflationniste annoncée

Premier enseignement : nous sommes pour une fois tous d'accord. Effectivement des taux bas, l'injection massive de liquidités, et la création monétaire ne sont pas des politiques normales ni sans risque. Oui, cela conduit à la création de bulles spéculatives dévastatrices comme la bulle immobilière dont il parle (mais, rassurez-vous, il n'y a pas de bulle immobilière en France, nous c'est différent), ou encore celle des marchés actions qui sont gonflées à l'hélium et à l'hydrogène qui va finir par nous exploser à la figure. Deuxième enseignement : nos grands « zamis » allemands, qui n'y sont sans doute pas pour rien, me semblent avoir sifflé la fin de partie monétaire. Fini la facilité. Message implicite adressé à la France qui ne veut plus faire des 3%, une limite intangible devra se débrouiller seule. C'est cela le message diplomatique subliminal délivré lorsque Mario dit que « Si ces déséquilibres ne menacent pas directement la stabilité des prix au niveau de l'ensemble de la zone euro, c'est aux Etats d'y faire face ». On va devoir se débrouiller sans l'aide de la BCE. Troisième enseignement : l'euro fort n'est pas un problème pour l'Allemagne, qui a parfaitement conscience du fait que ce n'est pas l'euro qui est trop fort mais bien toutes les autres devises qui commencent à ne plus valoir tripette... Et c'est ce qui arrive lorsque l'on imprime trop la même quantité de billets. Tout le monde a déjà joué cette partie de Monopoly où ,à la fin, la banque n'a plus d'argent, alors les gamins comme les grands commencent à tenir des ardoises vis-à-vis de la banque... seule façon que la partie continue encore et encore sinon le jeu s'arrête. Retenez donc que l'économie est aussi simple qu'une partie de Monopoly, surtout en ce qui concerne les aspects monétaires.

Il n'y a pas de guerre des monnaies mais un effondrement des monnaies, nuance !

Quatrième enseignement : maintenant que la situation recommence à devenir grave (bien qu'elle n'avait en réalité jamais cessé de l'être), il serait temps de se taire... Mario n'ayant pas osé dire de mentir. Donc il n'y a pas de guerre monétaire. Lorsque l'on y pense, il n'a d'ailleurs par fondamentalement tort. Ce n'est pas une guerre monétaire à laquelle vous assistez, mais à l'effondrement des grandes monnaies partout à travers la planète et Mario Draghi est parfaitement au courant. Cinquième enseignement : comme on tourne en rond depuis maintenant cinq ans et le début de cette crise (qui je vous le rappelle est finie, n'est-ce pas), on se repose la question de savoir si l'euro va exploser, ou si l'euro va être sauvé notamment grâce à la pression allemande qui souhaite que sa monnaie continue à valoir quelque chose.

Le problème c'est que, sans monétisation et politique monétaire accommodante, la France va exploser

Là nous commençons donc à attaquer la suite du raisonnement. Etape numéro 1 : Mario explique que la récréation monétaire et l'open bar, c'est fini. L'or chute puisque la monnaie va retrouver de la valeur. C'est logique. Normal. Imparable. Etape numéro 2 : alors que la France n'arrive même pas à mettre une politique d'austérité crédible et socialement tenable, lui permettant non pas un retour à l'équilibre mais de ne plus être en déficit de plus de 3% alors que la politique monétaire est accommodante, je vous laisse imaginer sans problème ce qui va se passer lorsque la politique monétaire redeviendra « rigoureuse ». La France explose. L'Italie explose. L'Espagne explose et, en gros, l'Europe entière explose.

Etape numéro 3, tout le monde va vite se rendre compte que:

1) ce n'est pas tenable, donc on reprend la monétisation tous en cœur et joyeusement et tout se finira, comme l'a sous-entendu Mario, par un bain de sang hyper-inflationniste. L'or explose... à la hausse. Tout va bien. 2) on tient une politique monétaire rigoriste et l'euro explose en vol car ce ne sera supportable (éventuellement) que par l'Allemagne qui sort de l'euro et nous laisse monétiser tous en cœur et joyeusement. Vous reportez au point 1. L'or explose... à la hausse. Tout va bien. 3) on tient cette politique d'austérité. Nous devenons tous Grecs. L'euro résiste. On est tous chômeurs sans le sou mais chaque euro a encore un peu de valeur. Vu l'exemple grec, vous avez intérêt à détenir de l'or pour payer votre médecin... Evidemment cela ne sera pas socialement possible sans une guerre civile, particulièrement dans notre pays qui sur ce point-là est le maillon faible de l'Europe avec la Belgique et les Pays-Bas. La France devra donc quitter l'euro... En nouveau francs, l'or explose... à la hausse. Tout va bien. Ce qui est drôle dans tout cela, c'est que s'il y a bien une baisse de l'or qui, je trouve, est justifiée par d'excellentes nouvelles, c'est bien celle-là. Merci beaucoup à notre grand mamamouchi monétaire... Pendant ce temps, ici à Londres, on se rend compte que l'économie est dans une situation assez catastrophique. En gros, les ventes au détail se sont effondrées de 4,7% en rythme annuel au mois de janvier, ce qui n'est pas vraiment une bonne nouvelle. Nouvelle à mettre en parallèle avec les « excellents » résultats du plus grand distributeur américain, Wall Mart, qui sont en forte baisse sans doute à cause de la croissance qui est trop importante.

La Livre Sterling au plus bas depuis sept mois. Appels à un nouvel assouplissement monétaire !

La Livre Sterling est au plus bas depuis 7 mois sur fonds d'appels de plus en plus nombreux à la Banque d'Angleterre pour que cette dernière assouplisse un peu plus encore sa politique monétaire, affaiblisse la Livre Sterling en espérant aider à la relance... des exportations (sans doute chinoises). Cette politique des quantitative easing ne fonctionne pas au Royaume-Uni, pas plus aux Etats-Unis, mais cela permet de retarder le moment de l'effondrement qu'il soit par un excès de monnaie ou par un trop plein de rigueur. Dans tous les cas, l'économie mondiale est dans une impasse. Au bout du chemin il y a l'insolvabilité. Ce jour-là vous serez détenteur d'or ou pas. Les choses seront aussi simples que cela lorsque tout partira en vrille, car il n'y a plus aucune bonne solution et c'est précisément la raison pour laquelle tous nos gouvernants tournent en rond depuis cinq ans. Ils ne savent plus quoi faire. C'est pour cela que vous devez continuer à vous préparer. N'oubliez pas votre petite pilule dorée! » Charles Sannat, Directeur des Etudes Economiques d'AuCOFFRE.com

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