La volatilité est de retour sur les marchés boursiers. Et cette tendance, comme nombre d'investisseurs le craignaient, s'est confirmée avec les élections législatives en Italie, le CAC 40 accusant en clôture mardi 26 février un recul de -2,67 % à 3621,92 points.
A Francfort, le Dax a lâché -2,27 % tandis que le FTSE100 à Londres limitait sa perte à -1,34 %. La bourse de Madrid qui a décroché de - 3,20 % a été emportée par la bourrasque, mais c'est bien sûr Milan qui a subi la plus forte chute. Le FTSE MIB, l'indice de référence de la bourse milanaise, a plongé de -4,89 %. L'issue du scrutin de dimanche et de lundi en Italie a, il est vrai, abouti à un inextricable casse-tête politique qui brouille sérieusement la visibilité sur la politique économie et budgétaire de la 3e économie de la zone euro.
Du côté de la Chambre des députés, c'est le Parti Démocrate (centre-gauche) de Pier Luigi Bersani qui obtient une majorité de 340 sièges (29,53% des voix), talonné par le centre-droit de Silvio Berlusconi (124 sièges, 29,13%). Le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo crée quant à lui la surprise en remportant 25,55% des voix, soit 108 sièges au sein de la Chambre basse italienne. Mais c'est au Sénat que les choses se compliquent. Si le centre-gauche de Pier Luigi Bersani a obtenu une majorité de voix au niveau national, la coalition de centre-droit de Silvio Berlusconi remporte cependant un nombre plus important de sièges. Le scrutin italien prévoit en effet que les 315 sièges de la Chambre haute soient attribués en fonction du poids démographique de chacune des régions italiennes... Or, la coalition de Silvio Berlusconi a bénéficié du soutien des régions clés de la péninsule. Le centre-gauche de Pier Luigi Bersani se verrait ainsi attribuer 113 sièges (31,6% des voix), tandis que la droite de Silvio Berlusconi en obtiendrait 3 de plus (116 sièges, 30,66% des voix). Mais le grand vainqueur de ce scrutin est, sans doute aucun, Beppe Grillo, dont le Mouvement 5 Etoiles remporte 54 sièges (23,79%), alors même que la liste menée par Mario Monti n'en comptabilise que 18 (9,13%). Faute de majorité claire et stable, l'Italie se retrouve dans une impasse politique dont l'issue pourrait nécessiter l'organisation de nouvelles élections. La formation d'une coalition entre les camps Bersani, Grillo et Monti semble en effet pour l'instant improbable : Beppe Grillo a d'ores et déjà annoncé refuser toute alliance. Les semaines à venir donc s'annoncent riches en événements pour l'Italie, dont le nouveau parlement doit se réunir le 15 mars...
Cet imbroglio politique ravive les incertitudes sur la gouvernance européenne, incertitudes dont on peut redouter qu'elles n'aient de redoutables impacts sur une économie européenne d'ores et déjà mal en point. « Alors que les derniers indicateurs avancés de l'OCDE laissaient à penser que le point bas a été touché en Italie et en Allemagne, les doutes sur la gouvernance européenne pourraient pousser les agents économiques à conserver une attitude prudente pesant lourdement sur la demande domestique, » notait dans son point quotidien l'équipe Stratégie de CM-CIC Securities. Avec pour conséquence « une nouvelle dégradation des perspectives de croissance en Europe » , et subséquemment « des répercussions dramatiques sur les objectifs de rééquilibrage des finances publiques » , insiste-t-on du côté du broker. Les tensions sur les marchés de taux pourraient s'en trouver réenclenchées. Au reste, les taux sur l'emprunt à 10 ans italien s'inscrivaient en hausse de 40 points de base à 4,88 % en fin de journée. A la Bourse de Paris, les financières, et plus particulièrement les bancaires ont essuyé des dégagements appuyés. Crédit Agricole qui a dégringolé de 5,86 % à 7,03 euros termine la séance lanterne du CAC 40, talonné par Société Générale (-5,45 % à 28,20 euros). BNP Paribas (-4,62 % à 41,67 euros) complète ce tiercé perdant. L'assureur AXA achève la journée en repli de 3,80 % à 13,15 euros. Si Crédit Agricole continue à afficher une performance positive depuis le 1er janvier (+ 15,66 %) il n'en va plus de même pour Société Générale et BNP Paribas qui respectivement abandonnent depuis le début de l'année- 0,49 % et -2,15 %. Sur la même période AXA cède -1,29 %.
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