Encore une belle année pour les SCPI de rendement !

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Malgré les inquiétudes croissantes sur l'avenir de l'immobilier, cet actif reste une valeur refuge pour de nombreux épargnants. En 2012, ils ont versé plus de 2,5 Mds dans le but d'acquérir des parts de SCPI. Les parts de SCPI permettent aux particuliers d'accéder au marché de l'immobilier d'entreprise, traditionnellement réservé aux institutionnels. En quelques années, les SCPI sont devenues le must-have des placements immobiliers.

Les SCPI Scellier n'ont plus la cote

En 2012, l'immobilier d'entreprise rafle d'ailleurs la mise tandis que les SCPI Scellier n'ont pas été très sollicitées alors qu'elles entamaient leur dernier tour de piste. En 2011, les SCPI Scellier avaient pourtant fait l'objet d'un véritable plébiscite avec plus de 623 M€ collectés. Ce montant a plongé en 2012 pour n'atteindre que 82 M€. Alors qu'elles représentaient plus de 22 % de la collecte il y a deux ans, leur poids n'est plus que de 2,37 % en 2012.

Remarquable ascension des SCPI Malraux et SCPI Déficit foncier

Un désintérêt qui a semble-t-il profité aux autres SCPI fiscales Malraux et Déficit foncier. Ces SCPI fiscales entièrement dédiées à l'immobilier résidentiel ancien ont en effet tiré leur épingle du jeu. Les premières ont doublé la mise tandis que les secondes ont vu leur collecte tripler.

Pari tenu : plus de 5 % pour les SCPI de rendement

Les SCPI principalement investies en immobilier d'entreprises ont toujours la cote excepté les SCPI « internationalement diversifiées ». Au total, les SCPI de rendement ont collecté plus de 2,3 Mds€, soit une hausse de + 10,8 % par rapport aux douze mois précédents. Confirmant l'engouement pour les SCPI de rendement, le marché secondaire, sorte de marché de l'occasion où les épargnants peuvent s'échanger des parts de SCPI, demeure resserré mais l'ASPIM n'observe « aucun signe de tension sur la liquidité des SCPI ». Au total, 453 M€ de parts ont été échangées au cours de l'année, soit un peu plus qu'en 2011. Pour autant, le taux de rotation annuel des parts se limité à 1,11 % de la capitalisation globale. Après cette année 2012 en demi-teinte face à l'échec cuisant de la collecte sur les SCPI Scellier, les 150 SCPI présentes sur le marché sont assises sur un magot de plus de 27 Mds€, en hausse de presque 10 % par rapport à l'année précédente. La SCPI confirme sa place en tant que « principal fonds immobilier de droit français investi par les particuliers » juge l'ASPIM. Le succès des SCPI n'est pas le seul motif de satisfaction. L'an dernier, les revenus distribués par les SCPI ont en moyenne progressé de 2,11 % par rapport à l'exercice précédent. Cette hausse des revenus distribués permet, alors que le prix moyen pondéré de la part est resté stable, de consolider leur niveau de distribution à plus de 5 %. En 2012, les SCPI d'entreprises affichent un taux de distribution moyen - dividendes brut versé en N / prix moyen part en N - de 5,27 % contre 5,23 % en 2011. Cette performance n'est pas étrangère au succès actuel des SCPI de rendement.

Patrick de Lataillade, Président de l'ASPIM se réjouit de « ces performances remarquables, marquées par leur durabilité dans un contexte pourtant fort difficile pour l'économie et l'épargne. » Satisfaction que partage Arnaud Dewachter, Délégué général de l'ASPIM, « le succès des fonds d'investissement que sont les SCPI a un impact favorable sur l'économie nationale : elles participent activement à son financement, en mettant à disposition des entreprises une solution adaptée à leurs besoins immobiliers, dans le cadre d'une relation professionnelle entre le bailleur et le preneur. Elles ouvrent également aux ménages un accès optimisé à une classe d'actifs décorrélée de la volatilité des marchés boursiers et offrent un couple rendement-risque remarquable, dans l'optique de la préparation à la retraite ».

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