(AOF) - GDF Suez a acquis 9% des parts du projet de gazoduc Nabucco-ouest auprès du groupe énergétique autrichien OMV. Le groupe français entre ainsi dans ce vaste projet qui doit relier l'Autriche à la frontière bulgaro-turque, en passant par la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. La réalisation de l'accord, dont les détails financiers n'ont pas été dévoilés, est encore soumise à un certain nombre de conditions, a précisé OMV. Il devrait être finalisé au cours de la deuxième partie de l'année. Ce projet, qui comprend désormais six investisseurs : l'Autrichien OMV, le Hongrois MOL, le Roumain Transgaz, le Bulgare Bulgargas, le Turc Botas et le Français GDF Suez, a pour but de sécuriser et de diversifier l'approvisionnement en gaz des marchés européens sur le long terme.
Les points forts de la valeur
- Premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d'efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l'environnement ; - Rentabilité opérationnelle relativement équilibrée entre les branches énergie Europe et International (25 % chacune), le global Gaz et GNL (14 %), les infrastructures (18 %), les services à l'énergie (6 %) et l'environnement (14 %) : - Résilience des activités régulées ; - Stratégie désormais axée sur les métiers énergétiques et les marchés à forte croissance, en utilisant International Power comme véhicule de développement.
Les points faibles de la valeur
- Forte dépendance à l'Europe, premier marché du groupe avec 80 % du chiffre d'affaires, devant l'Asie-Pacifique (9 %), et les deux Amérique (5,5 %) ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français, actionnaire à hauteur de 36 %, qui prévoit un élargissement des tarifs sociaux ; - Pression fiscale et réglementaire accrue en Europe ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) où la nouvelle taxe sur le nucléaire représentera environ 250 millions d'euros par an ; - Retard dans le nucléaire par rapport à EDF, où la fermeture des réacteurs belges Doel 3 et Tihange 2 a pesé sur la rentabilité avant une autorisation de redémarrage en mai 2013 ; - Risque d'un lancement d'obligations convertibles qui diluerait le bénéfice par action ; - Incertitudes sur le versement d'un acompte sur dividende à l'automne, en raison des pressions politiques en France et du poids de la distribution sur un cash flow jugé par les investisseurs insuffisant par rapport à la dette ; - Endettement très lourd.
Comment suivre la valeur
- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt et aux décisions politiques ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Valeur défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique ; - Probabilité d'un lancement d'obligations convertibles qui diluerait le bénéfice par action ; - A suivre, la formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez. - Réalisation des objectifs à court terme : d'une part 11 MdEUR de cessions d'actifs matures en Europe, entre 2013 et 2014 ; d'autre part, 7 à 8 MdEUR d'investissements bruts annuels sur 2013-2015 (centrale hydro-électrique de Jirau au Brésil, usine méthanière en Louisiane, contrats dans le gaz en Chine...) ; - Valeur non opéable, car contrôlée à 38,6 % par l'Etat français, mais dont le capital évoluera : après avoir, en mai 2013, ramené de 5,1 % à 2,4 % sa participation dans GDF Suez, GBL (groupe Albert Frère) pourrait se désengager totalement en 2017.
Services aux collectivités
Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.63 EUR | ||||||||
Date du cours | 27/03/2024 | ||||||||
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